Organisée du 9 au 11 septembre à l’esplanade du lycée Savorgnan-de-Brazza, dans le deuxième arrondissement Bacongo, la cinqième édition de la foire alimentaire regroupe des maraîchers et transformateurs des produits agricoles de la ville capitale.
Initiée dans le cadre du Projet d’amélioration des revenus agricoles à travers le développement des filières durables et le renforcement de la société civile congolaise (PAMTAC-B), la foire a pour objectif d’offrir aux consommateurs des produits de qualité et de faire découvrir aux visiteurs certaines spécialités nationales. Il s’agit aussi de promouvoir les produits agro-écologiques issus du travail acharné des producteurs et transformateurs brazzavillois. Parmi ceux-ci, du jus, des épices, différentes pâtes, une gamme très large aussi des chips, des produits maraîchers ainsi que les intrants, notamment des produits fabriqués sans engrais chimiques.
« Je me réjouis de l’apport de l’Agence française de développement qui a pu consentir à cette initiative. L’une des innovations du projet PAMTAC-B c’est la promotion de l’agroécologie qui concerne, entre autres, la réponse à une dépendance aux intrants chimiques importés dont nous connaissons l’impact de la dégradation des sols et de la santé humaine », a indiqué, dans son mot d’ouverture, l’attaché à l’Agriculture du ministre en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Christian Niémé Moussanda.
Selon le coordonnateur de l’ONG Essor, responsable du projet PAMTAC-B au Congo, Dieudonné Badawe, il y a lieu de repenser l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire des familles congolaises avec des produits locaux sains et de qualité, en promouvant, par exemple, le développement de l’entrepreneuriat agricole surtout chez les jeunes. « Le travail fait par Essor et ses partenaires n’est que partie remise. Pour relever les défis, il serait intéressant que tous les acteurs du monde agricole et du développement travaillent en synergie pour que l’agriculture soit non seulement un véritable levier du développement économique congolais, mais aussi un secteur attractif pourvoyeur d’emplois », a poursuivi Dieudonné Badawe.
Les trois jours d’exposition seront également ponctués par des conférences-débats et des films sur l’agroécologie, l’intérêt de consommer local, la labélisation et la certification.
Esso est une ONG créée il y a une trentaine d’années en France. Elle travaille dans six pays. Le PAMRAC- B, projet qui est en vigueur actuellement, est financé par l’Union européenne et l’Agence française de développement. Près de neuf cents maraîchers et cent transformateurs ont appris à fabriquer eux-mêmes leurs biofertilisants, notamment l’insecticide de manière naturelle. Ces formations ont duré deux ans. L’objectif général est l’amélioration des revenus des maraîchers, le développement des filières agricoles et le renforcement de la société civile.