La population sinistrée des quartiers 56 et 57, dans le cinquième arrondissement de Brazzaville, Ouenzé, a exprimé son ras-le-bol, le 9 septembre, au député Romi Oyo, à l’occasion de sa descente parlementaire.
Après avoir fait le point de la douzième session ordinaire de l'Assemblée nationale, qui s’est achevée le 13 août dernier, avec dix affaires adoptées et trois ajournées, le député de la troisième circonscription électorale de Ouenzé a reçu de nombreuses questions de la part de ses mandants. Elles ont tourné, pour la plupart, autour du sinistre du 4 mars 2012 qui avait détruit des milliers d’habitations dans le quartier. Les mandants ont fustigé notamment la léthargie du gouvernement dans la reconstruction de leurs maisons.
« Vous venez ici en voiture, vous mangez bien et dormez dans de bonnes conditions. Nous, par contre, vivons un calvaire depuis presque dix ans aujourd’hui. Ce que vous savez, c’est venir nous distraire à chaque fois sans se soucier de nous », a lancé un chef de quartier, ovationné par la foule. Pour calmer les esprits, Romi Oyo leur a fait savoir que le gouvernement y pense, affirmant qu’il a inscrit dans le budget en cours une ligne budgétaire destinée à la réhabilitation et la reconstruction de la zone détruite.
« Le gouvernement ne nous a pas oubliés et est bien conscient de notre peine. En tant que députés, mes collègues élus dans les zones dévastées et moi, ne baissons pas la garde. Il y a peu, nous sommes allés nous plaindre auprès du ministre des Finances et du Portefeuille public pour que l’enveloppe proposée soit majorée, malgré la conjoncture économique », a répondu Romi Oyo à ses électeurs.
S’agissant de la vaccination contre le coronavirus, pour laquelle il l'a invitée à y participer massivement, la population a adhéré à l’idée mais a souhaité que des centres de vaccination soient installés un peu partout dans le quartier afin de permettre au plus grand nombre d’y accéder. Dans les échanges, la population a posé également au député les problèmes d’insalubrité dans leurs zones, des difficultés de transport en commun liées aux demi-terrains ainsi que les difficultés de soins de santé de base.