Terrorisme : la coopération internationale s’impose pour contrer les menaces

Lundi, Septembre 13, 2021 - 18:15

Le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur en Afrique, en Europe, en Asie, en Amérique, voire dans d’autres parties du monde, vingt ans après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Une préoccupation qui pousse les décideurs des nations éprises de paix et de liberté à réfléchir sur la nécessité de conjuguer des efforts pour combattre le fondamentalisme musulman devenu une menace de premier ordre et même croissante pour la sécurité dans le monde.

En raison de nombreuses victimes fauchées par les djihadistes à travers le monde, des voix s’élèvent pour demander que soient menées des opérations visant à mettre un terme au terrorisme. L’ex-Premier ministre britannique, Tony Blair, par exemple, appelle les puissances mondiales, dont des alliés non occidentaux, à « s’unir » pour adopter une « stratégie commune » pour combattre l’islamisme radical dont les partisans sont à l’origine des actes terroristes décriés. Estimant qu’il s’agit d'« une menace mondiale, qui empire », il souhaite que tout soit fait pour contenir les menaces. Pour ce faire, Tony Blair pense que la Chine, la Russie et de nombreux pays musulmans ou d’Afrique ont un intérêt à contrer l’islamisme radical.

« Depuis le 11 septembre, même si heureusement il n’y a pas eu d’autre attaque terroriste de cette ampleur, l’islam radical n’a pas diminué en force », relève Tony Blair, qui avait engagé son pays dans la guerre en Afghanistan en 2001 aux côtés des Etats-Unis, au nom de la guerre contre le terrorisme. « L’islamisme, tant l’idéologie que la violence, est une menace de premier ordre pour la sécurité et s’il n’est pas contrôlé, il viendra à nous, même si son centre est loin de nous, comme l’a démontré le 11 septembre », ajoute l’ex-dirigeant travailliste qui s’exprimait lors d’une conférence du centre de réflexion britannique RUSI.

Tony Blair évoque cette menace au moment où en Europe, notamment en matière de terrorisme, une stratégie commune a été adoptée. Celle-ci met l’accent sur les actions de lutte contre la radicalisation et la coopération avec les pays tiers. Elle donne lieu aux nouvelles règles qui entreront en vigueur en 2022, et qui obligeront les plateformes internet à retirer les contenus terroristes une heure au plus tard après leur signalement ou à en bloquer l’accès.

En attendant, la liste des pays touchés par le terrorisme ne fait que s’allonger, laissant perplexes les dirigeants nationaux sur leurs politiques sécuritaires.

Une réponse collective aux menaces s’avère nécessaire

Si les Etats-Unis, première puissance mondiale, ont été la cible des attaques minutieusement préparées par l’organisation djihadiste Al-Qaïda dirigée par Oussama Ben Laden, des pays non encore visés ne doivent pas croire qu’ils sont épargnés. C’est pour cela que le monde est appelé à apporter une réponse collective contre les fondamentalistes musulmans, sachant que les attentats du 11 septembre 2001, à New York, perpétrés par certains d’entre eux, ont été les plus meurtriers de l’Histoire avec 2977 morts.

« Nous devons maintenant reconnaître que bien que nous ayons réussi à vaincre le terrorisme (...), nous n’avons pas atteint tous nos objectifs », estime la chancelière allemande, Angela Merkel, qui évoquait le souvenir des « images effrayantes de l’attaque contre les Etats-Unis d’Amérique », il y a vingt ans. « Nous n’oublierons jamais. Nous combattrons toujours pour la liberté », a tweeté le président français, Emmanuel Macron, le jour même de la commémoration de l’événement, avec une vidéo d’un drapeau américain trônant sur le perron de l’Elysée, à Paris. Quelques jours plus tôt, le président français appelait à des mesures drastiques pour combattre le terrorisme : « Le risque zéro n’existe pas en la matière », soulignait-il à TF1 le 29 août, appelant tout le monde à « demeurer vigilants ».

La Russie s’est dite prête à relancer sa coopération avec les Etats-Unis pour lutter contre le terrorisme. « Nous devons mettre de côté toutes les contradictions et les différends et coopérer au profit de la sécurité et de la prospérité, non seulement de la Russie et des Etats-Unis, mais de l’humanité tout entière », a écrit samedi l’ambassadeur russe aux Etats-Unis, Anatoli Antonov.

En Afrique, face à la menace terroriste qui prospère sur la précarité sociale ambiante, l’Union africaine a certes adopté un large éventail d’instruments juridiques et organisationnels pour endiguer son expansion sur le continent, mais le terrorisme continue de faire des victimes dans certains pays. Et loin d’abandonner ces Etats touchés à leur triste sort, l’organisation continentale réaffirme sans cesse sa « détermination » à les accompagner dans le « combat courageux qu’ils mènent » contre les djihadistes. Elle les encourage « à maintenir la pression sur les groupes terroristes et à renforcer davantage leurs efforts pour éradiquer cette gangrène », selon un communiqué rendu public après la multiplication des attaques terroristes perpétrées ces derniers temps par Boko Haram contre le Tchad, le Cameroun, le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Nestor N'Gampoula
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