L'insécurité causée par le phénomène « bébés noirs et kulunas » est devenue un goulot d’étranglement pour la population des grandes villes du Congo dont Brazzaville où des cas d’agression aux armes blanches sont signalés chaque semaine dans plusieurs quartiers.
Interpellé sur le phénomène par les habitants des quartiers 607, 608 et 609, lors de sa descente parlementaire, le 18 septembre, le député de la quatrième circonscription électorale de Talangaï, Faustin Elenga, a indiqué qu’il s’agit d’une épine dans les bottes du gouvernement. « En tant que parlementaire, nous ne cessons d’interpeller le gouvernement afin que ce phénomène soit éradiqué », a-t-il répondu.
Pour réduire l’ampleur du phénomène dans sa circonscription, Faustin Elenga avait demandé aux parents de dénoncer leurs enfants faisant partie de ces gangs. « Ces bébés noirs sont dans nos foyers, c’est vrai qu’il y a d’autres qui ont quitté les parents, mais aucun parent ne s’est présenté à la police pour dénoncer ces enfants », a-t-il regretté.
Un jeune tué à Manianga
Alors qu’il revenait de l’église le 17 septembre aux environs de 19 h avec son épouse, un jeune a été poignardé au quartier Manianga, dans le sixième arrondissement, Talangaï. « J’ai perdu un neveu qui a été froidement abattu à Manianga. Son seul malheur, c’est parce qu’il revenait de l’église avec sa femme. Ils ont tenté d’attaquer sa femme et lorsqu’il s’ est interposé, ils l’ont poignardé jusqu’à le terrasser et à blesser sa femme. Voilà comment les gens se comportent alors qu’il suivait ses cours bibliques pour devenir pasteur. C’est un cri d’alarme que nous lançons aux pouvoirs publics et à la population afin que les deux conjuguent les efforts pour pouvoir éradiquer ce phénomène qui commence à perdurer et à endeuiller les familles », a condamné le député.
Selon lui, dans les douze engagements pris par le Premier ministre devant la représentation nationale, dans le cadre du programme d’action du gouvernement, il y a les questions de sécurité. Ce qui pourrait trouver un début de solution avec la nomination récente du haut-commissaire à la Justice restaurative, à la Prévention et au Traitement de la délinquance juvénile.
Les autres doléances de la population ont porté sur l’éclairage et la relance des travaux de bitumage de l’avenue des ambassadeurs, le curage de la rivière Kélé-kélé et bien d’autres. A cela, s’ajoute l’épineuse situation de l’école Volonté populaire dont le bâtiment principal a été emporté par les érosions l’année dernière. Construit par le député dans l’enceinte de l’école primaire pour abriter le premier CEG du quartier, le nouveau bâtiment a accueilli les élèves l’année dernière. « Ce bâtiment non achevé a permis aux enfants de finir les cours l’année dernière, j’ai rassuré la population que nous allons encore multiplier des efforts pour offrir des conditions un peu fiables aux enfants à la rentrée scolaire », a expliqué Faustin Elenga.
S’impliquer dans la vaccination
S’agissant de la descente parlementaire, le député de Talangaï 4 a fait le point des conclusions de la douzième session ordinaire de l’Assemblée nationale. En effet, sur les treize affaires inscrites, dix ont été adoptées. Il s’agit, entre autres, de la loi de finances rectificative exercice 2021 et de la prorogation de l’état d’urgence sanitaire à trois reprises. Se félicitant de l’implication des responsables des églises de sa circonscription dans la lutte contre la pandémie de covid-19, il a demandé à tous les habitants dont les leaders d’opinions et les responsables des marchés domaniaux de s’impliquer pour que la vaccination soit acceptée par tous.
« L’objectif du gouvernement d’arriver à 30% de vaccinés en quatre mois, pour atteindre l’immunité collective, n’a pas abouti. Devant un tel tableau, aussi sombre que dangereux pour le pays, il est donc demandé l’implication de toutes les couches sociales afin que la population aille se faire vacciner. La vaccination associée aux mesures barrières est le seul moyen de lutte contre la pandémie à coronavirus », a-t-il martelé.
Faustin Elenga s’est, enfin, félicité de la participation effective de ses mandants dans la réélection du président de la République lors de la dernière élection présidentielle.