La République démocratique du Copngo (RDC) veut avoir des éléments scientifiquement défendables devant servir de soubassement et d'arguments de valeur contre l’Angola par rapport à la pollution de ses deux rivières au cours des discussions qui vont bientôt être entamées.
Le chargé de mission de l’Agence congolaise de l’environnement, Jean-Claude Emene Elenga, a officiellement déposé à la Faculté de polytechnique de l’Université de Lubumbashi (Unilu), pour analyse, au nom du vice-Premier ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaiba Masudi, les échantillons des prélèvements effectués par les experts sur les rivières Kasaï et Tshikapa, dans la province du Kasaï.
Le gouvernement de la République, à travers la patronne de l’Environnement, attend de ces analyses des éléments scientifiquement défendables devant servir de soubassement et des arguments de valeur contre l’Angola par rapport à la pollution de deux rivières précitées.
Déjà, la RDC qui, par le biais du vice-Premier ministre Bazaiba a évoqué le principe du pollueur-payeur, attend ainsi arracher une tripartite RDC-Angola-Communauté internationale pour tabler sur cette situation qui a occasionné beaucoup de dégâts sur le plan humanitaire et environnemental.
Après le dépôt de ces échantillons, le chargé de mission de cet établissement public congolais, créé en 2014 dans le but d’évaluer l’impact environnemental des projet dans le pays, et le conseiller au cabinet de la vice-Premier ministre en charge de l’Environnement et Développement durable, Matthias Bonambini, ont été conduits par le vice-doyen en charge de l’Enseignement à l’Unilu, le Pr Arthur Kaniki, à visiter le laboratoire d’analyses environnementales de la Faculté de Polytechnique de cette université.
Il est rappelé que le 13 août dernier, deux des rivières de la RDC ont vu leurs eaux porter une coloration à tendance rougeâtre. La pollution de ces cours d’eau serait causée par des fuites provenant d’une usine angolaise de traitement et de transformation des diamants. Cette pollution a ainsi causé l’intoxication et la perte de la faune et de la flore aquatiques, des maladies d’origine hydrique, des infections génitales ainsi que des éruptions cutanées.