Le Réseau des journalistes de l'environnement et pour la promotion des peuples autochtones (RJEPPA) vient d’alerter, à travers un communiqué de presse, la déforestation à « grande échelle aux alentours de Brazzaville ».
Les faits se déroulent dans le 9e arrondissement de Brazzaville, Djiri, où des forêts qui couvrent les collines situées dans la zone accidentée du quartier Ibaliko-village sont presque toutes rasées par la population environnante qui y exerce des activités champêtres et la fabrication locale du charbon. « Les membres du RJEPPA qui, depuis quelque temps, attirent l'attention des autorités compétentes sur la déforestation rapide dans cette zone, ont été totalement surpris des actes agressifs perpétrés par certains citoyens sur ces forêts. Ces forêts qui protègent les collines, une fois coupées, sont à l'origine des érosions du sol », a alerté le réseau, faisant état de plusieurs hectares de forêts coupés et brûlés.
C’est ainsi que le RJEPPA interpelle les ministères concernés qui devraient, selon lui, mener de profondes réflexions sur l'efficacité des stratégies mises en place dans le sens de la protection et la conservation des forêts du Bassin du Congo. « Dans ce champ de près de cinq hectares, les membres du RJEPPA ont pu recueillir les motivations de Joachim Mazengo, son propriétaire. En dehors de la culture du manioc qu'il fera sur ce terrain, Joachim focalise ses premières actions sur la fabrication locale du charbon tout en récupérant le bois sec qui traîne sur ce terrain nettoyé par le feu. Ceci pour compléter, dans un bref délai, la somme de 50 000 FCA qui lui a été demandée par les propriétaires terriens comme droit d’occupation de l'espace », a détaillé le communiqué du RJEPPA.
Au regard de cette position qu’affichent généralement les citoyens qui vivent des activités forestières, il est nécessaire pour les autorités compétentes, a commenté le communiqué, d'intensifier des campagnes de sensibilisation à la protection de la nature et de multiplier des aides financières en leur faveur. « C'est dans cette dynamique que le gouvernement et les ONG intervenant dans le domaine de l'environnement devraient continuer à plaider pour l’opérationnalisation du Fonds bleu du Bassin du Congo », a suggéré cette ONG.
Notons que d’après son vice-président, Hermann Babiessa, le RJEPPA entend continuer son plaidoyer en faveur de la protection des forêts du Bassin Congo.