Lire ou relire : Noël Kodia Ramata publie un récit sur la covid-19

Vendredi, Octobre 1, 2021 - 14:25

« De l’hôpital de la croix Saint Simon de Paris à l’Institut médical de Romainville : dans l’antre de la covid-19 », tel est le sous-titre du récit autobiographique de l’auteur qui a survécu du spectre du coronavirus.

Ecrivain et observateur avisé de la littérature congolaise, Noël Kodia Ramata a contracté l’an dernier la covid-19. La maladie s’est manifestée lors de son séjour à Brazzaville. Evacué rapidement à Paris aux côtés de son épouse et de ses enfants, il est hospitalisé d’urgence. Le temps passé à l’hôpital de la croix Saint Simon de Paris et à l’Institut médical de Romainville lui a inspiré ce récit qui sort de l’ornière de l’imaginaire. Tous les faits relatés sont vrais, parce que vécus et datés dans un journal personnel tenu par un malade pas comme les autres.

Noël Kodia Ramata profite du temps prolongé de solitude à l’hôpital pour écrire tout ce qui l’a marqué en ce temps douloureux, où il vit entre l’incertitude et l’espoir. Il ne laisse pas sous silence les marques d’affection dont il jouit de la part de son épouse, de ses enfants et de ses amis, notamment d’autres écrivains comme Pierre Ntsemou et Gaétan Ngoua qui lui ont consacré des poèmes qui figurent à l’annexe de ce volume.

Du 27 août au 10 novembre 2020, l’auteur s’est débattu avec la prédatrice à la une. Pendant que les médecins ont généreusement pris soin de son corps pour le rendre sain et sauf à sa famille, lui n’a cessé de jouer son rôle d’époux attentionné, de père responsable et sensible au besoin ne fut ce qu’affectif de ses enfants. Cœur vaillant et ouvert, il n’a cessé de communiquer avec son cercle d’amis. Armé de sa plume, comme de coutume, il est passé de temps en temps de la lecture à l’écriture de cet ouvrage qui est un cri de reconnaissance envers tous ceux qui l’ont soutenu dans cette dure épreuve.

On peut retenir, parmi les anecdotes qu’il rapporte, cet extrait : « Julien m’a promis d’en parler aux présidents du Forum des gens des Llttres et du Pen Congo dont les membres pourront se retrouver d’un jour à l’autre dans ma situation au pays, situation qu’il faudrait gérer obligatoirement. Au pays, on ne semble pas prendre au sérieux la valeur d’un écrivain. Ici à Paris, dans l’hôpital où je me trouve, je ne suis pas "considéré" comme les autres malades quand je me présente à certains comme écrivain congolais. Aussi, (…) quelques médecins et infirmiers sont allés découvrir la véracité de mes déclarations sur des moteurs de recherches comme Google. Comme c’est beau d’être écrivain ! Des créateurs des œuvres de l’esprit à qui l’on doit du respect, surtout quand il s’agit des étrangers » (page 48).  

Aubin Banzouzi
Légendes et crédits photo : 
La couverture du livre/DR
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