Immédiatement après l’émancipation, il y avait 4 047 millionnaires aux États-Unis. Six d’entre eux étaient Afro-Américains. Entre 1830 et 1927, alors que la dernière génération de Noirs nés en esclavage arrivait à maturité, un petit groupe d’hommes et de femmes industrieux, tenaces et audacieux, a innové pour atteindre les plus hauts niveaux de réussite financière.
Beaucoup de personnes pensent que Michael Jordan, Bob Johnson et Oprah Winfrey ont été les premiers Noirs à générer un revenu à sept chiffres. Pourtant, bien avant leur naissance, six hommes et femmes afro-américains ont été les premiers pionniers à devenir millionnaires
Mary Ellen Pleasant : Née en 1814 et décédée en 1904 est une entrepreneure, financière, magnat de l'immobilier et abolitionniste du XIXe siècle. Elle a sans doute été la première millionnaire afro-américaine autodidacte, précédant Mme CJ Walker de plusieurs décennies. Elle se qualifie de « capitaliste de profession » lors du recensement de 1890 aux États-Unis. Son objectif était de gagner un maximum d'argent afin d'aider un maximum de personnes. Elle a contribué au chemin de fer clandestin et a participé à son extension vers l'ouest pendant l'ère de la ruée vers l'or en Californie. Après la guerre de Sécession, elle a remporté plusieurs victoires qui lui ont valu d'être surnommée "La mère des droits de l'homme" en Californie. Réalisant qu'elle était dans une position précaire en tant que femme noire qui avait acquis un pouvoir politique et financier, elle cherche à se fondre dans la culture de l'époque. Elle s'est longtemps présentée comme gouvernante et cuisinière, même quand sa situation financière lui permettait de ne plus travailler, et a utilisé ces positions pour entrer en contact avec des membres de la bourgeoisie et obtenir des informations pour ses investissements.
Robert Reed Church (18 juin 1839 - 29 août 1912): Etait un entrepreneur afro-américain, homme d’affaires et propriétaire terrien dans la ville de Memphis qui a commencé son ascension pendant la guerre. Il s’est bâti une réputation de grande richesse et d’influence dans le milieu des affaires. Il a fondé « Solvent Savings Bank », la première banque appartenant à des Noirs dans la ville, qui a accordé des crédits aux Noirs afin qu’ils puissent acheter des maisons et développer des entreprises. En tant que philanthrope, Church a utilisé sa richesse pour développer un parc, un terrain de jeu, un auditorium et d’autres installations pour la communauté noire, qui a été exclue par la ségrégation raciale promulguée par l’État de la plupart de ces commodités de la ville.
Hannah Elias : Née vers 1865 et morte vers 1865, elle était une travailleuse du sexe et propriétaire terrien américaine qui est devenue l’une des femmes noires les plus riches du monde au cours de sa vie. En 1884, pour assister au mariage de sa sœur, elle emprunte une robe de bal sans la permission de son employeur, ce qui entraîne une peine à la prison de Moyamensing et son bannissement de la maison. Devenue travailleuse de sexe, elle a rencontré le riche propriétaire d’une usine de verre, John R. Platt, de 45 ans son aîné.
Annie Turnbo-Malone(9 août 1877 ou 1869 – 10 mai 1957): Elle était une femme d’affaires, inventrice et philanthrope américaine. Elle est considérée comme l’une des premières femmes afro-américaines à devenir millionnaire. Au cours des trois premières décennies du XXe siècle, elle a fondé et développé une grande et importante entreprise commerciale et éducative centrée sur les cosmétiques pour les femmes afro-américaines.
Ottaway.W Gurley (25 décembre 1867 – 6 août 1935): Il était autrefois l’un des hommes noirs les plus riches et l’un des fondateurs du quartier de Greenwood à Tulsa, Oklahoma, connu sous le nom de « Black Wall Street ».
C. J Walker : Née Sarah Breedlove le 23 décembre 1867, dans la paroisse de Madison, en Louisiane, et morte le 25 mai1919 à Irving ton, dans l'État de New York, elle est une femme d'affaires afro-américaine. Elle est la première femme américaine à devenir millionnaire par elle-même. Souffrant de problèmes de pellicules sévères et d'autres affections du cuir chevelu, y compris la calvitie, en raison de troubles cutanés et de l'application de produits agressifs utilisés pour nettoyer les cheveux et laver les vêtements, Sarah veut remédier à ce problème. Elle devient alors commissionnaire en vendant des produits pour Annie Malone, une entrepreneuse afro-américaine de soins capillaires. Après son mariage avec Charles Walker en 1906, Sarah est connue sous le nom de Madam C. J. Walker. Elle se présente comme une coiffeuse indépendante et une revendeuse de crèmes cosmétiques nommées "Madam", adoptées en référence à des femmes pionnières de l'industrie française de la beauté.