Artiste adulée pour son talent que sa beauté, Barbara Kanam, que l’on surnomme aussi Diva africaine, s’est ouverte depuis quelques années les portes d’une carrière politique. Si elle soutient que la musique est le socle de son combat pour une jeunesse éclairée, elle n’hésite pas d’explorer d’autres voies pour mener à bien les projets destinés au développement des jeunes.
Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C) : En tant que femme, est-ce une charge de porter l’étendard musical de la République démocratique du Congo ?
Barbara Kanam (B.K) : Ce n’est nullement une charge mais une mission et un devoir qui doit être perpétué. J'assiste tous les jours à la naissance de nouveaux talents, je constate que la relève est assurée.
L.D.B.C : Pensez-vous que la musique rumba soit un frein dans l’élan pour être au top des tops ?
B.K : Non ! Plutôt le contraire. La rumba met en lumière l’artiste congolais en général, c’est notre style musical qui fait notre fierté et donne notre identité.
L.D.B.C : Que pensez-vous de la relève féminine dans la musique congolaise ?
B.K : Je suis très heureuse de voir des talents qui s’étalent chaque jour. Nous devons leur apporter notre soutien.
L.D.B.C : Avez-vous des regrets quelquefois ?
B.K : Non, je préfère garder les beaux souvenirs et oublier ceux qui sont sombres.
L.D.B.C : Est-ce que votre vie privée influence-t-elle aussi l’écriture de vos chansons ?
B. K : Étant le langage de l’âme avant tout, la musique ou l’écriture musicale s’inspire souvent de nos expériences, d’autant plus que nos émotions ont un impact sur nos créations.
L.D.B.C : Quelle est la feuille de route de votre label Kanam Music et avez-vous déjà enrôlé quelques musiciens ?
B.K : bien sûr que oui ! Et je suis toujours à la recherche des perles rares. Dans le label, il y a déjà Moïse de Chine, Nathalie, Kerby, les danseurs génie de Yolo et bien d’autres. Il y a un planning du développement artistique pour chaque artiste.
L.D.B.C : Quel était l’objet de votre récente visite chez le ministre de la Jeunesse ? Est-ce une nouvelle casquette politique que vous portez ?
B.K : Étant leaders d’opinion, nous avons l’obligation de défendre la jeunesse parce que nous en sommes le miroir. Cette visite a eu tout son sens effectivement. Il s’agit de la jeunesse à placer dans nos priorités.
L.D.B.C : Quel genre de projet pour impacter positivement la jeunesse artistique de votre pays ?
B.K : Je prône une politique culturelle claire qui mettrait en avant les jeunes talents dans toutes les branches de la culture et des arts.
L D.B.C : Comment interpréter votre surnom de Diva africaine ? Y a-t-il des responsabilités derrière ?
B.K : Je le considère comme une reconnaissance de la part des mélomanes cela me touche beaucoup. Oui, une très grande responsabilité qui me rappelle que je ne dois jamais baisser les bras sous aucun prétexte.
L.D.B.C : Qu’avez-vous appris sur l’échec de votre candidature lors des élections législatives en 2018 ?
B.K : Je dois encore me battre pour atteindre mes objectifs et que le Congo a besoin de l’implication de tous pour être plus fort et avoir un avenir radieux pour son peuple.
L.D.B.C : Avez-vous envisagé de vous éloigner de votre passion pour une nouvelle aventure politique ?
B.K : La musique est toute ma vie. Mais, j’ajouterai plutôt une nouvelle corde à mon arc.
L.D.B.C : Avec cette brèche ouverte sur un nouveau monde, Barbara Kanam vise aussi des fonctions politiques ?
B.K : J’y répondrai si cela se présente.