Journée mondiale de l’habitat : faire des villes de véritables acteurs de lutte contre le changement climatique

Lundi, Octobre 4, 2021 - 18:22

L’humanité a célébré le 4 octobre la Journée mondiale de l’habitat sur le thème « Accélérer l’action urbaine pour un monde sans carbone ». Dans sa déclaration rendue publique par le ministre de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Josué Rodrigue Ngouonimba, le gouvernement a rappelé que le réchauffement climatique mondial provoque des modifications durables sur les villes et les établissements humains.

Selon le ministre Josué Rodrigue Ngouonimba, les impacts du réchauffement climatique font peser une menace aux conséquences irréversibles si, dans l’immédiat, des initiatives ne sont pas engagées dans l’optique d’inversion de cette tendance. « Les dommages annuels causés par les séismes, tsunamis, tempêtes tropicales, vagues de chaleur et inondations se chiffrent en centaines de milliards de dollars, avec une dépense annuelle de six milliards de dollars par an affectés à la seule gestion des risques liés aux catastrophes », a rappelé le ministre.

Les villes et les zones métropolitaines sont, a-t-il déclaré, des pôles de croissance économique, contribuant à près de 60% du produit intérieur brut mondial. Elles représentent aussi près de 70% des émissions de carbone dans le monde et plus de 60% des ressources utilisées. « L’urbanisation rapide, à laquelle font face les pays d’Afrique en général, et la République du Congo en particulier, se traduit par un nombre croissant de personnes vivant dans des quartiers précaires, ainsi que par des équipements publics insuffisants, des infrastructures et des services inadéquats, en matière de collecte des déchets, d’approvisionnement en eau et d’assainissement, de voirie et de transport, aggravant la pollution atmosphérique et l’expansion urbaine non planifiée », a poursuivi le membre du gouvernement.

L’impact de la covid-19 se fera davantage sentir, a-t-il prévenu, dans les zones urbaines pauvres et densément peuplées, notamment pour le milliard de personnes dans le monde. Il s’agit précisément des personnes vivant dans des établissements humains informels et des bidonvilles, où la surpopulation rend également difficile le respect des mesures recommandées telles que la distanciation physique et l’auto-isolement.

« Malgré ces points alarmants, tout n’est pas encore perdu. Les pouvoirs publics, les collectivités locales, les citoyens et les entreprises du secteur public et privé de nos villes peuvent encore jouer un rôle important pour relever ce défi planétaire. C’est la raison pour laquelle plusieurs villes ont pris conscience de l’urgence et ont pris l’option de devenir durables, résilientes ou vertes, en privilégiant les constructions écologiques et intelligentes, les transports plus sobres en carbone et plus inclusifs et une planification urbaine respectueuse des conditions environnementales », a laissé entendre Josué Rodrigue Ngouonimba.   

Parlant du Congo, il a indiqué que des initiatives sont engagées, avec le concours des partenaires techniques et financiers, dans le but de doter les villes d’outils de planification modernes. Il s’agit, entre autres, des schémas directeurs et les plans locaux d’urbanisme intégrant les préoccupations environnementales et excluant l’étalement urbain incontrôlé. A cela, s’ajoutent des plans climats locaux en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.  Ce sont, en effet, des outils indispensables pour faire des villes congolaises de véritables acteurs dans la mise en œuvre des engagements climatiques contenus dans la Contribution déterminée nationale révisée de la République du Congo, en rapport avec l’Accord de Paris sur le climat.  

« Il va de soi que ces efforts ne seront efficaces que dans le cadre d’une collaboration nationale et locale. Les autorités nationales et locales, avec l’appui des organisations non gouvernementales, doivent davantage prendre des mesures afin de promouvoir la participation, la coordination et la concertation pour le développement durable de nos villes et communautés urbaines », a-t-il souligné.

 Il a, par ailleurs, salué la promulgation, par le président de la République, d’un certain nombre d’actes législatifs consacrant les principes sus évoqués, notamment la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire et le code de l’urbanisme et de la construction. « Ainsi, grâce à une action collective, transversale et participative, à la fois aux niveaux national et local, nous pourrons faire de nos villes de véritables acteurs de lutte contre le changement climatique », a conclu Josué Rodrigue Ngouonimba.

Parfait Wilfried Douniama
Légendes et crédits photo : 
Le ministre Josué Rodrigue Ngouonimba/DR
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