Le cours du Brent est actuellement à plus de 80 dollars par baril, contre 71,78 dollars en juin et 68,66 dollars en mai 2021. De quoi satisfaire les pétroliers et les autorités congolaises, en conclave à Brazzaville, le 14 octobre, pour tenter d’harmoniser les prix du pétrole congolais.
L’évolution récente des cotations du pétrole à 80 dollars américains, un niveau jamais atteint depuis trois ans, est due à la hausse de la consommation, ainsi qu'à la relance de l'économie mondiale. Au deuxième trimestre 2021, les experts pétroliers avaient observé une progression de prix du baril de +4,5% entre mai et juin.
Dans un contexte de la relance des cours du pétrole, a souligné Macaire Batchi, le directeur de cabinet du ministre des Hydrocarbures, l'État doit regarder de plus près l’évolution des indicateurs liés aux cours des bruts congolais. La réunion de fixation des prix permet de voir l'orientation des marchés préférentiels de vente et la possibilité d'ouvrir de nouvelles routes, à travers des contrats à long terme en direct avec les raffineries.
« Dans quelques mois, la République du Congo assurera la présidence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Ce qui renforce encore plus notre devoir de présenter les tendances du marché pétrolier, en tenant compte des données que nous recevrons régulièrement de l’Opep. À la réunion du deuxièmetrimestre, les quinze premières cotations du pétrole Brent s'établissaient en moyenne à 71,78 dollars, soit une hausse de +4,5% par rapport au mois de mai 2021(moyenne établie à 68,66 dollars) », a annoncé Macaire Batchi, à l’ouverture de la réunion des prix du troisième trimestre.
Les sociétés pétrolières durement affectées par la chute brutale des prix du baril et la crise sanitaire annoncent la reprise de leurs activités de production tout en restant prudentes face à la volatilité du marché. C’est le cas de la compagnie pétrolière Perenco Congo qui va augmenter sa production à partir de l’année prochaine, grâce à un nouveau forage.
« Nous avons fait preuve de résilience, nous avons maintenu le cap (...) Mais nous allons continuer à nous adapter, à adapter nos méthodes de production, à rendre nos opérations encore plus efficaces, afin de se rendre moins dépendants des cours du brut. Après ce moment difficile, nous allons reprendre nos activités de forage au Congo dès le mois prochain, en espérant augmenter nos productions dès l’année prochaine », a indiqué Christophe Blanc, le directeur général de la société Perenco Congo.
À noter que durant trois jours, les participants vont plancher sur les tendances du marché, les modalités et conditions de vente des bruts congolais, avant de conclure par la fixation des prix.