Des experts de l'Organisation des Nations unies, de la Cour pénale internationale (CPI), des Chambres africaines extraordinaires au Sénégal et du Mécanisme international, impartial et indépendant sur la Syrie, prennent part à la rencontre.
Une conférence internationale sur le thème « Justice pour les crimes internationaux : défis et stratégies en Afrique de l'ouest et ailleurs » a lieu à Dakar, au Sénégal. Des experts des Nations unies, de la CPI, des Chambres africaines extraordinaires au Sénégal et du Mécanisme international, impartial et indépendant sur la Syrie prennent part à cette rencontre de deux jours. L’objectif est de concentrer les efforts en cours pour enquêter et poursuivre les crimes internationaux aux niveaux national, régional et international en Afrique de l'ouest et ailleurs. « La CPI est très active dans la sous-région avec le Mali et la Côte d’Ivoire, qui font l’objet d’enquêtes, sans oublier une situation en cours d’examen préliminaire pour le cas de la Guinée et la situation au Nigeria pour laquelle l’examen préliminaire est bouclé », a rappelé la secrétaire générale du ministère sénégalais de la Justice, Aissé Gassama Tall,
«Toutes ces affaires en cours sont des exemples symptomatiques de la vulnérabilité de nos systèmes judiciaires ou des difficultés que rencontrent nos États pour prendre en charge convenablement des problématiques inhérentes aux violations graves du droit humanitaire », a-t-elle poursuivi. « On fait face à un déficit de lois qui permettraient aux pays de prendre des décisions à chaque fois qu’il y a des crimes internationaux », a déclaré Fatou Bensouda, ancienne procureure de la CPI, rappelant que la Cour n’intervient que pour les crimes graves qui choquent le niveau international.
A ce titre, Fatou Bensouda a évoqué l’exemple du défunt président tchadien, Hissène Habré, dont le procès assuré par les Chambres africaines extraordinaires au Sénégal a impliqué l’Union africaine et le Sénégal. « Il faut réfléchir sur un mécanisme qui fait comprendre aux auteurs de ces crimes qu’ils seront sanctionnés conformément à la loi internationale », a-t-elle insisté. « Les enjeux et le futur de la justice internationale » ; « Mécanismes de justice régionale : quel futur pour les tribunaux hybrides et compétences universelles en Afrique de l’ouest » sont, entre autres, les thèmes des panels. La conférence est organisée par la fondation Wayamo et la fondation Konrad Adenauer.