La compagnie pétrolière chinoise, Wing Wah, est mise en demeure par l’État congolais pour le non-respect d’hygiène et de santé sur ses installations. Un délai lui est imposé par les autorités pour remettre de l’ordre sur son site situé à Tchiamba Nzassi, département du Kouilou.
Le directeur général de Wing Wah, Chao Sen, a été invité à s’expliquer sur les activités de sa société, le 29 octobre à Brazzaville, au cours d’une rencontre avec le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua. Le pétrolier chinois a reconnu qu’il y a des manquements sur son site, liés à la pollution et à la dégradation de l’environnement.
«Nous avons pris l’engagement devant le ministre d’appliquer les recommandations émises par les autorités congolaises pour le respect des exigences environnementales sur nos plateformes pétrolières et l’amélioration des conditions de travail de notre personnel. Nous allons faire des efforts dans ce sens dans les jours à venir », a laissé entendre Chao Sen.
Présente en République du Congo depuis plus de huit ans, bénéficiant d’un permis d’exploitation pétrolière, Wing Wah est souvent citée dans les affaires de pollution et de sécurité sanitaire. Des riverains se plaignent régulièrement des pollutions provoquées par le pétrolier, comme c’était le cas en janvier 2020 à la suite d’une mission d’inspection.
En recevant le directeur général de la société Wing Wah, le ministre Bruno Jean Richard Itoua a voulu montrer la fermeté du gouvernement vis-à-vis des industriels et en même tant l’engagement des autorités à œuvrer en faveur de la préservation de l’environnement. Il a rappelé qu’au Congo, une étude d’impact social et environnemental est toujours exigée à toute société industrielle désireuse de s’installer dans le pays. Cette société pétrolière, a-t-il dit, est passée par cette étape.
« Pour l’instant, nous avons mis en place une feuille de route pour remédier aux problèmes observés lors d’une mission d’inspection en mi-septembre sur les installations de Wing Wah. Si nous constatons qu’il y a de la mauvaise volonté ou l’incapacité de la part de la société à mettre en oeuvre ces recommandations, alors nous jugerons de l’opportunité d’arrêter la production », a-t- il averti.