Intervenant le 2 novembre en marge de la COP26, dans le cadre du Panel de haut niveau sur les forêts et l’utilisation des terres organisé par le gouvernement britannique, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a plaidé pour un soutien plus accru en faveur des pays vulnérables, en particulier ceux d’Afrique, d’Asie ou encore les pays insulaires, lequel pourrait les amener à s’adapter aux impacts du changement climatique.
Plus qu’un cri d’alarme, il s’est agi, pour le chef de l’État congolais, d’une interpellation collective sur la situation du continent africain qui, a-t-il regretté, n’émet que très peu de gaz à effet de serre mais passe pour l’un des continents les plus vulnérables face aux changements, compte-tenu des données climatiques préexistantes, mais également, des réalités socioéconomiques et politiques qui la transcendent.
Sur la même lancée, le président de la RDC a réclamé, à juste titre, que le bassin du Congo puisse recevoir, en retour de sa contribution à la survie de l’humanité - eu égard à son immense forêt tropicale humide qui constitue une part importante de la réponse aux défis climatiques actuels -, « une compensation juste et proportionnelle ».
Profitant de cette tribune, Félix-Antoine Tshisekedi a exposé les atouts naturels dont regorge son pays, seconde plus grande forêt au monde, estimant qu’il porte une grande ambition dans la régulation climatique.
Il a réitéré l’engagement de la RDC à mettre en œuvre l’Accord de Paris. Et là-dessus, Félix-Antoine Tshisekedi mise sur l’application effective de l’Article 9 dudit accord aux termes duquel les pays développés fournissent des ressources financières adéquates pour assister les pays en développement dans la mise en œuvre de leurs programmes d’adaptation et d’atténuation.
Il a également révélé que son pays a actualisé sa contribution déterminée à l’échelle nationale. Fixée à 17% en 2015, la cible actuelle de réduction d’émissions de gaz à effet de serre a été portée à 21% à l’horizon 2030.
« Nous nous attelons à mener des actions qui permettent, non seulement la préservation de nos forêts, mais aussi leur gestion efficiente, tout en nourrissant l’ambition de restaurer notre couvert forestier à 63,5% à l’horizon 2030 », a indiqué le chef de l’Etat congolais tout en martelant sur la nécessité de revoir à la hausse le prix de carbone de cinq à cent dollars la tonne.