L’auditeur mandaté vient de rendre, le 3 novembre à Brazzaville, son rapport d’évaluation des performances de l’administration forestière et d’autres services concernés par la vérification de la légalité du bois destiné au marché européen. Des progrès ont été réalisés mais des efforts restent à fournir, a-t-on retenu.
La mission d’audit pour l’amélioration de la conformité au Système de vérification de la légalité (SVL) s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de partenariat volontaire (APV) que la République du Congo a signé, en 2010, avec l’Union européenne (UE). Ce partenariat sur la gouvernance forestière et la transparence dans le secteur du bois prévoit l’installation du SVL dans tous les sites d’exploitation forestière.
C'est dans ce contexte que l’auditeur indépendant a été engagé en février 2021 pour mener l’étude d’évaluation auprès des directions départementales de la Lékoumou, du Niari, de la Sangha et de la Cuvette-Ouest, y compris trois autres administrations impliquées (les administrations du commerce, du travail et de la douane).
À en croire Childeric Noël Ntamba, le chef de division traçabilité à la cellule de la légalité forestière et de la traçabilité, ce travail de terrain a permis de surmonter les défaillances observées. « Au niveau des administrations auditées, des défaillances ont été observées que le projet a permis d’améliorer. (…) Corriger les défaillances signifie de bonnes performances qui signifient amélioration des recettes liées au bois et à la traçabilité de ce commerce », a-t- il estimé.
Il ressort de l’audit que de nombreuses sociétés forestières sont réfractaires au déploiement du SVL. L’administration a dû employer des moyens pour pouvoir les intégrer dans le nouveau système de contrôle. Les administrations forestières locales ont été restructurées et ont bénéficié des moyens de contrôle, afin de continuer à sensibiliser les entreprises forestières au SVL. « Ce projet reste un atout majeur », a martelé Bienvenu Babeta, conseiller administratif et juridique au ministère de l’Économie forestière.
De son côté, le partenaire européen insiste sur la poursuite des réformes engagées dans la filière bois. « L’UE encourage (la partie congolaise) à poursuivre l’application de la méthodologie acquise, basée sur la norme ISO 9001 sur le système de management de la qualité, pour développer de nouveaux plans d’action visant à résoudre toutes les demandes correctives qui restent à ce jour ouvertes », a souligné Camille Pubill, la chargée de coopération forêt et environnement à la délégation de l’UE.
L’initiative sur la transparence forestière bénéficie aussi de l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, avec une implication de la société civile locale. Tout comme les partenaires européens, l’agence onusienne a réitéré son engagement de continuer à soutenir l’État congolais.