Au total, douze donateurs financeront le nouveau fonds, estimé à 1,5 milliard de dollars, entre 2021 et 2025.
Démarrée le 31 octobre dernier, la 26e Conférence internationale sur le climat (COP 26), qui se tient actuellement à Glasgow, en Ecosse, livre déjà ses premiers résultats. Le 1er novembre, plusieurs pays ont annoncé la mise en place d’un Fonds de 1,5 milliard de dollars destiné à protéger le bassin du Congo.
S’étendant sur six pays (le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon), le bassin du Congo est considéré comme le deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. D’après le World Wild Fund, il nourrit et fournit un abri à 75 millions de personnes depuis plus de cinquante mille ans. Alors que le réchauffement climatique touche de plein fouet les pays africains, sa protection est de plus en plus au cœur des débats scientifiques.
Selon un communiqué du gouvernement britannique qui abrite l’événement, ce sont au total douze donateurs qui financeront ce fonds entre 2021 et 2025. Bien que les détails des autres financements n’aient pas été révélés, Londres a déjà annoncé son engagement à hauteur de 409 millions de dollars, pour protéger une zone qui abrite « la deuxième plus grande forêt tropicale du monde [et] qui est menacée par l'exploitation forestière, minière et agricole industrielle ».
Alors que l’Afrique qui l’abrite est considérée comme l’une des premières victimes du réchauffement climatique, sa protection attire de plus en plus l’attention de la communauté scientifique et des dirigeants internationaux. A l’occasion de la COP 26, le Collectif de ministres de l'Environnement et de chercheurs pour la défense du bassin du Congo a ainsi appelé à la mobilisation de 150 millions de dollars pour mettre en œuvre un programme de recherche sur dix ans, destiné à améliorer les données scientifiques sur cette zone vitale pour la planète.
Notons que dans le sillage du nouveau fonds, un accord mondial a été annoncé pour mettre fin à la déforestation, d’ici à 2030. Signé par des dirigeants dont les pays comptent pour 85% de la surface forestière mondiale, ce projet nécessitera un investissement de 19,2 milliards de dollars. Alors que de nombreux engagements de ce genre ont déjà été pris par le passé sans avoir été respectés, des observateurs restent sceptiques sur la capacité des pays à honorer les nouvelles promesses faites à Glasgow.