Denis Sassou N'Guesso et Félix Tshisekedi ont témoigné, par leur présence, le soutien à l’outil financier initié par la République du Congo et la Fondation Brazzaville en 2016, lors de la COP 22 à Marrakech, au Maroc.
À l’occasion de la 26e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, le pavillon de la Commission Climat du Bassin du Congo a abrité, le 3 novembre, une programmation de la présentation de la structuration financière du Fonds bleu du Bassin du Congo en présence de Denis Sassou N'Guesso, président de la République du Congo, président de la Commission Climat du Bassin du Congo, et son homologue de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, président de l'Union africaine.
Cet outil rassemble à ce jour seize pays de la sous-région et le Maroc. Il a pour objectif de mobiliser les ressources nécessaires au financement de la mise en œuvre des programmes et projets concourant au développement durable et à la promotion de l’économie bleue dans son champ d’intervention auprès des contributeurs et investisseurs.
En face de nombreux défis visant à maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 1,5°C, conformément à l’Accord de Paris, les dirigeants mondiaux doivent s’engager à lutter contre la déforestation à l’horizon 2030. La déclaration conjointe des donateurs prévoit d’agir collectivement pour arrêter et inverser la perte générale de couvert forestier.
Dix pays se sont d’ores et déjà engagés à mobiliser 10,3 milliards d’euros de fonds publics entre 2021 et 2025, dont 1,3 milliard dédié à protéger le Bassin du Congo. Désormais, les pays donateurs doivent concrétiser cet engagement prometteur.
Lors de la présentation de la structuration commandée auprès des experts, il est clairement ressorti une volonté pour les dix-sept pays de travailler ensemble. A celle-ci s’ajoute l’urgence économique liée au contexte du post covid-19. Autres éléments de cette structuration venue à maturité, les réflexions issues d’une diversité de domaines d’activité.
Désormais, sans attendre la réalisation des promesses non tenues, le Fonds bleu pour le Bassin du Congo dispose d’un arsenal inclusif et consensuel ayant à ce jour 254 projets. Suivant la répartition par secteur, ils proviennent : 75 % du public, 23 % des ONG / société civile et 2 % du secteur privé / projets coordonnés par les administrations.
S’agissant des projets, pour 1/3 d’entre eux, ils présentent un caractère transfrontaliers ; pour 33 %, des projets réalisables de suite ; pour 43 %, projets à réaliser entre six mois et deux ans ; et pour 30 %, des projets à maturité 3, c’est-à-dire réalisables dans deux ou trois ans. Ces projets seront financés en respect du Mémorandum signé en mars 2017 à Oyo.
Le caractère unique ressort également puisque le Fonds bleu répond à son propre agenda. Il est cofinancé par les dix-sept pays, domicilié en Afrique, encadré par des experts africains et finance les projets sur le climat, donc à cet égard, en faveur de la population.
Après un appel d’offres officiel, c’est la Banque des Etats de l'Afrique centrale qui a été retenue, a précisé la ministre Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice de la Commission technique du Bassin du Congo.
Clôturant la séance de présentation, Arlette Soudan-Nonault a exprimé ses remerciements aux chefs d’Etat de la sous-région en général, plus particulièrement aux présidents Denis Sassou N’Guesso et Félix Tshisekedi à la tête du « toit du monde ».