En relayeur perpétuel du message « vert » du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, l’écrivain-chercheur congolais participe à la COP26 à Glasgow, en Ecosse. Il nous répond sur l’actualité de la déréglementation climatique.
Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Pourquoi votre présence à la 26e conférence annuelle de l'ONU sur le climat sous la présidence britannique ?
Michel Innocent Peya (M.I.P) : Participer au sommet annuel réunissant 197 nations pour discuter du changement climatique est devenu un rite. En appui de la vision verte du chef de l’Etat, il est devenu naturel de relayer cette constance en matière de changements perpétuels subis par la planète en général, plus particulièrement, dans la sous-région du Bassin du Congo. Et puis, pour ce rendez-vous à Glasgow, les participants prévoient d’examiner les progrès accomplis - ou non - depuis la signature de l'Accord de Paris sur le climat en 2015.
L.D.B : A propos de l’Accord de Paris, quelle est votre analyse ?
M.I.P. : Le constat n’est pas le mien, mais celui porté par tous les spécialistes en la matière. En appui de cet accord, l’humanité peut éviter une catastrophe climatique. Ils alertent sur le fait que si le réchauffement de la planète continue à dépasser 1,5 °C par rapport aux températures de l'ère préindustrielle, un bon nombre des changements subis par la planète seront irréversibles. En sus, pour qu’un accord fonctionne, il est important que les parties signataires tiennent leurs engagements. Les chefs d’Etat ont rappelé cette notion fondamentale à la plénière de Glasgow.
L.D.B. : Et vous alertez de façon régulière l’opinion à travers vos écrits ; en quoi portera votre prochain livre ?
M.I.P. : Parlons d’abord de ceux qui sont sortis, plus précisément du dernier, intitulé "Le Bassin du Congo. Monde sans lui, monde sans vie" paru le 13 octobre. Mes écrits relèvent peut-être de la fiction en dressant un portrait-robot d'un univers dénué du deuxième poumon mondial après l'Amazonie.
J’imagine un monde sans l’apport de l’écosystème constitué de forêts, d'eau, de tourbières, de grandes réserves de carbone et d'une riche biodiversité. J’alerte sur le fait que ces trésors sont malheureusement menacés par, d'un côté, les intérêts mercantiles des réseaux mafieux avides d'enrichissement et, de l'autre, par la mauvaise gestion des institutions et des puissances, qui occasionne des zones d'incertitudes qui échappent au contrôle des pouvoirs autochtones endogènes.
N’abandonnons pas deux cents millions d’hectares qui permettent à la Terre de respirer. Nous courons droit vers un génocide climatique planétaire si, un jour, le Bassin du Congo devait se dégrader ou arriver à disparaître.