L’Etat congolais a concédé une superficie d’un hectare à la Société Binto s.a pour l’implantation d’une usine de fabrication de ciment colle.
Le 5 novembre, une mission technique conduite par le directeur de cabinet du ministre en charge des Zones économiques spéciales (ZES), Frédéric Manienze, a permis à la délégation de la société Binto s.a d’apprécier l’étendue de la ZES d’Ignié. Cette descente sur le terrain a également permis aux investisseurs de déterminer le site d’implantation de cette usine, laquelle bénéficiera des installations de Sipam (au village Impini), une société anonyme de droit congolais œuvrant principalement dans le domaine de l'exploitation forestière et celui des travaux publics. « Des prélèvements avaient déjà été faits aux fins des analyses physico-chimiques », a assuré le directeur de cabinet du ministre.
Au cours de cette mission, qui fait suite à la réunion entre le ministre et les promoteurs du projet d’implantation de l’usine de ciment colle, la délégation équato-guinéenne a eu un aperçu sur la garantie que vont offrir les carrières pour l’approvisionnement de l’usine en matière première, notamment le sable fin.
« Nous sommes rentrés dans le domaine de production de ciment colle parce que notre expérience nous a permis d’y aller. Le sable fin est la première matière première que nous utilisons, soit environ 75% du coût de production. Et nous n’exportons que 25% des produits chimiques. Au Congo, cette matière première existe en abondance. C’est une grande opportunité pour la société Binto s.a », a relevé Kodjo Nekou, responsable financier du projet.
Après cette concession, l’Etat congolais devrait s’atteler à l’électrification de la zone, à l’approvisionnement en eau et à l’installation de la fibre optique dans un délai de trois mois comme promis par le ministre des ZES, Emile Ouosso, et celle en charge de l’Economie, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas.
« Nous avons vu les travaux qui sont en cours de réalisation en ce qui concerne l’électrification de la ZES d’Ignié. Donc les problèmes environnementaux ne sont pas écartés. Ils sont de grande importance », a fait savoir Frédéric Manienze.
Suite à cette mise en œuvre, la société Binto devrait démarrer, en février 2022, les travaux en vue de son installation, avant d’entrer dans la phase d’exploitation. A en croire Kodjo Nekou, cette usine créera, à terme, 131 emplois dont 32 emplois directs et 99 emplois indirects. « Une fois recrutés, les jeunes congolais seront formés, pendant six mois, en Guinée équatoriale, puisque nous possédons déjà une technologie assez avancée », a-t-il indiqué. De retour au Congo, ces jeunes travailleront aux côtés des Equato-Guinéens, une manière pour ces investisseurs de promouvoir la coopération sud-sud.
Des avantages attrayants
Initialement, deux sites avaient été choisis par la société Binto s.a. Or, ces sites étant hors zone empêcheraient à cette entreprise de bénéficier des avantages fiscaux et douaniers qu’offre l’implantation d’une société dans la ZES. D’où, le choix du site situé au village Impini.
« Ces avantages nous réconfortent aujourd’hui en quittant le sol du Congo Brazzaville. Nous bénéficions de l’exonération de l’impôt sur les sociétés pendant dix ans. A partir de dix ans, nous aurons un taux qui est de 10%. Nous bénéficions également de l’impôt sur les revenus des personnes physiques pour les expatriés qui est à 0%. Pour les Congolais, c’est le droit commun », a relevé le responsable financier du projet.
« Tout ce que nous allons importer pour mettre notre usine en place est exonéré. Aussi, nous avons la possibilité de rapatrier nos bénéfices. Nous pouvons également faire circuler nos produits dans la zone Cémac. Ces avantages nous réconfortent », a salué cet émissaire qui espère en la venue d’autres investisseurs de la sous-région.
Il sied de souligner que cette société équato-guinéenne a une expérience de trois ans dans la production de ciment colle. Outre cette expertise, l’entreprise œuvre dans l’exploitation des carrières de pierres bruts et leur transformation, dans l’exploitation de la carrière du sable fin, et une centrale à béton, avec dix ans de savoir-faire. Succursale du groupe Evita, cette société produira du ciment colle de marque « Evitacol ».
Notons que le groupe Evita est une entreprise en pleine expansion. Engagée dans le développement industriel de la Guinée-Équatoriale, cette société garantie, selon elle, un produit de haute qualité. Son expérience dans le secteur a permis d’être une référence nationale en matière de gestion efficace des ressources, de service de qualité et de service à la clientèle. Avec dix ans d’expérience, elle produit du ciment colle de diverse qualité distribué en sac de 20 et 25 kg, à savoir Col blanc, Col spécial, col gris, Col porcelaine blanc, Col porcelaine gris, et Rev fine.