COP 26 : des avancées du sommet de Glasgow

Mercredi, Novembre 17, 2021 - 11:15

Malgré ses nombreuses déceptions, la COP 26 de Glasgow ne peut être considérée comme un échec total. Il y a eu des avancées sur des questions clés, notamment l'obtention de plus de financements pour l'adaptation et la fin des subventions aux combustibles fossiles. 

- La publication par les Etats-Unis et la Chine d’une déclaration de collaboration sur l’action climatique pour la décennie

Les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre au monde vont renforcer leur action climatique en renforçant « la confiance et la coopération mutuelles ».  Pour le patron de l’ONU, Antonio Guterres, c’est « un pas dans la bonne direction », entre la Chine et les Etats-Unis, « pour travailler ensemble pour prendre des mesures plus ambitieuses pour le climat pendant cette décennie », soulignant que s’attaquer à la « crise climatique requiert une collaboration et une solidarité internationales ».

- Les négociateurs sont parvenus à des règles communes sur les marchés du carbone

Les marchés carbone obéissent à  l’article 6 de l'Accord de Paris, un dossier qui patine depuis six ans. Les discussions s’étaient terminées sur un échec à la COP25 de Madrid. A Glasgow, un cadre a pu être défini pour réglementer les échanges de crédits de carbone entre pays ou entre acteurs publics et privés. Les pays pourront acheter ou vendre des quotas d’émissions à d’autres pays ou bien organiser des projets spécifiques à l’étranger qui permettront de comptabiliser la baisse des émissions dans leur propre objectif. Les pays signataires se sont accordés sur un mécanisme d'ajustement, qui empêche toute double comptabilité, sur les deux marchés et se sont mis d'accord. Un « gros point noir », cependant : l'Inde, la Chine et le Brésil ont obtenu en partie gain de cause sur les crédits générés via le protocole de Kyoto.

- 104 pays se sont engagés à réduire leur émission de méthane  de 30 % entre 2020 et 2030

Le méthane est un gaz quatre-vingt-quatre fois plus polluant que le C02 sur une période de vingt ans. Il s’agit d’un gaz à effet de serre, au potentiel de réchauffement climatique extrêmement puissant. Par cette entente, vingt-quatre pays et institutions financières multilatérales se sont engagés à cesser le financement public de pétrole et de gaz à l’étranger.

- 110 États ont promis 19 milliards de dollars pour stopper et inverser la déforestation d’ici à 2030

Cette promesse s'accompagne d'une longue liste d'engagements de la part d'acteurs des secteurs public et privé pour lutter contre le changement climatique, enrayer la destruction de la biodiversité et la faim. Cent dix pays représentant 85% des forêts de la planète ont signé la déclaration pivot de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres. Le texte note également l’autonomisation des communautés locales, y compris les peuples autochtones, qui résultent souvent négativement affectés par l’exploitation et la dégradation des forêts. La déclaration vise également à mettre en œuvre et à remanier les politiques et les programmes agricoles afin de réduire la faim et de protéger l’environnement.

La finance est aussi un élément clé de l’engagement, les dirigeants promettant de faciliter l’alignement des flux financiers sur les objectifs internationaux visant à inverser les pertes et les dégradations, tout en garantissant des politiques permettant d’accélérer la transition vers une économie plus verte.

A travers ces avancées, on espère que la COP26 aura jeté de progrès substantiels à l’avenir.

Noël Ndong
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