Lutte contre les pratiques néfastes: l’Union africaine réitère son engagement à accompagner les pays

Mercredi, Novembre 17, 2021 - 15:00

Le Niger accueille, du 16 au 18 novembre, le troisième sommet des jeunes filles africaines sur le thème « Culture, droits humains et responsabilité : accélérer l’élimination des pratiques néfastes ».

Organisé par la Commission de l’Union africaine (UA), le sommet est présidé par le chef de l’Etat Bazoum Mohamed. La cérémonie d’ouverture a été rehaussée de la présence de plusieurs personnalités nationales, des Nations unies, des partenaires au développement, des délégations des pays africains composées de jeunes filles, des experts, des ministres et d’autres responsables en charge des questions des femmes.

Les discussions portent notamment sur la question du mariage précoce, les mutilations génitales ou encore l’accès des filles à l’éducation. L’un des objectifs du sommet est d'inciter les gouvernements africains à adopter des politiques visant à favoriser la scolarisation des filles.

« Il y a une attention énorme sur la question de l’accès des filles à l’éducation, mais surtout de les garder à l’école jusqu’à la fin du cycle secondaire. Il y a des personnalités qui, j’espère, vont être aussi un peu un miroir et amplifier aussi certains messages qui sont nécessaires pour faire avancer l’éducation des filles, qui est la clé pour résoudre beaucoup de défis », a expliqué le représentant de l'Unicef Niger, Stefano Savi.

Après avoir salué l’engagement du président Mohamed Bazoum à promouvoir l’éducation de la jeune fille, la commissaire de l’UA en charge de la Santé, des Affaires humanitaires et de Développement, Amira Alphadil, a exprimé la nécessité d’accélérer la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des jeunes filles et invité les différents acteurs, les partenaires au développement à accorder une attention particulière à la scolarisation de la jeune fille.

Elle a réitéré l’engagement et la disponibilité de la Commission de l’UA à accompagner les pays et à prendre toute initiative en vue de soutenir les actions pour lutter contre les violences et les pratiques néfastes contre les filles.

Parlant des violences faites aux femmes et aux jeunes filles, l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies chargée des questions de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, Najat Maalla M’Jid, a souligné que dans le monde plus de trente millions des filles en sont victimes.

Pour lutter contre ces violences, elle a évoqué cinq messages clés: « Mettre fin aux pratiques néfastes est une urgence ; mettre fin aux pratiques préjudiciables est possible ; mettre fin aux pratiques néfastes c’est un investissement continu ; mettre fin aux pratiques néfastes ne fait pas attendre ; les enfants et les filles sont un secteur puissant de développement », a-t-elle laissé entendre.

En outre, elle a relevé que dans les pays du Sahel et en Afrique, environ vingt millions de filles, soit sept filles sur dix, sont victimes de mariages précoces. Selon elle, plusieurs facteurs dont la pauvreté, l’insécurité sont à la base de cette situation aux multiples conséquences.

Parmi les défis auxquels le continent doit faire face figure, selon elle, la question démographique. « La jeunesse est très impliquée, très active. Donc j’espère que tout cela nous donnera des résultats intéressants pour le futur des filles, mais aussi pour les jeunes hommes dans ce pays », a conclu la représentante de l'Unicef.

Le sommet des jeunes filles africaines se tient tous les trois ans dans un pays membre de l’UA. Il se tient après ceux de 2015 et 2018 en Zambie et au Ghana.

Yvette Reine Nzaba
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