L’ambassadeur de la Russie au Congo, Gueorguy Tchepik, a dressé, le 18 novembre à Brazzaville, le bilan annuel de la coopération entre les deux pays. Sur les plans de l’éducation, de l’économie, de la science, de l’agriculture, de la santé…, il n’y a aucune zone d’ombre, malgré les contraintes liées à la pandémie de covid-19.
En cette période pandémique (covid-19), le diplomate russe, Gueorguy Tchepik, a ouvert son échange avec la presse sur la coopération sanitaire qui date de l’époque soviétique. « La Russie, qui fait partie des producteurs du vaccin contre la covid-19, a livré au Congo environ 400 000 doses (y compris 250 000 qui arrivent bientôt) pour maintenir l’immunité à un niveau élevé et juguler les effets dévastateurs de la pandémie », a-t-il indiqué. Il a poursuivi que du 15 au 25 du mois en cours, des médecins russes spécialistes en oncologie sont à Brazzaville pour une action humanitaire en faveur des albinos congolais. Il s’agit de traitements de cancer de la peau et formation des médecins congolais.
En matière d’éducation, les bourses annuelles octroyées par la Russie ont connu une augmentation. Elles vont passer de 105 à 150, pour l' année académique 2022-2023 : cinquante pour les deuxième et troisième cycles, cent pour le premier cycle.
La décoration du scientifique russe Balabanov
Le premier directeur du laboratoire vétérinaire scientifique de Brazzaville, Vladimir Balabanov, a reçu le 5 août dernier à Brazzaville, la distinction de la « Médaille d’or » dans l’ordre de la médaille d’honneur de la recherche scientifique et technologique congolaise. Pour l’ambassadeur de Russie, cet événement est le fait le plus marquant de l’année 2021 dans le cadre de la coopération scientifique entre les deux pays. Gueorguy Tchepik a réitéré sa gratitude au président de la République du Congo pour cette décoration du scientifique russe.
Pas de mercenaires russes en Afrique
Pour le diplomate russe, le terme « mercenaire » n’est pas approprié pour les opérateurs des sociétés militaires privées russes. « Les sociétés militaires privées russes ne représentent pas la Fédération de Russie. Par contre, les Etats souverains confrontés aux problèmes de sécurité ont tout leur droit de signer des contrats avec les sociétés militaires privées, y compris les russes : c’est le cas de la Centrafrique », a fait savoir le diplomate Gueorguy Tchepik qui a, par ailleurs, précisé qu’au monde, le marché des sociétés militaires privées est surtout partagé entre les Britanniques et les Américains. Aussi, l’ambassadeur a rappelé que la coopération militaire entre la Russie et les pays africains ne date pas d’aujourd’hui et elle se fait dans un cadre règlementaire.
Pour Gueorguy Tchepik, l’Afrique et la Russie ont besoin l’une de l’autre. Depuis le premier sommet Russie-Afrique, en octobre 2019 à Sotchi, les deux parties ont fait des progrès dans plusieurs secteurs de coopération. Des structures spécialisées ont été créées, notamment sur le plan économique pour accompagner les investissements. Le deuxième sommet Russie-Afrique qui aura lieu en 2022 sera une occasion de présenter les résultats pour chaque pays. « Nous sommes optimistes qu’avec le Congo, ça ira de mieux en mieux au regard de tout ce que nous avons fait jusque-là », a fait savoir le diplomate russe.