La Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la francophonie (Confejes) et la Conférence des ministres de l’éducation nationale (Confenen) ont fait, le 22 novembre, à Brazzaville un don du matériel didactique de l’Education physique et sportive (EPS) à dix établissements scolaires du pays dans le but de mettre en musique la déclaration de Cotonou sur la relance de la pratique sportive dans les différents cycles de l'enseignement.
Composé de 150 ballons de volleyball, 150 ballons de basketball pour les moins et plus de 18 ans, 150 ballons de handball, 100 chronomètres, 100 sifflets, 100 plots et 100 filets, le don a concerné les lycées de Brazzaville, notamment Chaminade, Savorgnan-de-Brazza, Technique 1er mai, Thomas-Sankara, de Mfilou ainsi que les CEG Nganga-Edouard, Angola libre à Brazzaville et le CEG de Gamboma, l’Ecole militaire préparatoire général Leclerc et CET 5-février.
Cette donation, a expliqué Louisette Renée Thoby Etade Ndedi, secrétaire générale de la Confejes, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions de la conférence internationale de la relance de l’EPS à l’école et de la convention tripartite Confejes- Confemen- Fédération internationale sportive scolaire, rassemblées dans la déclaration de Cotonou.
Lors des assises de Cotonou tenues les 27 et 28 novembre 2018, les participants avaient recommandé l’appui aux établissements scolaires et universitaires en matériel didactique de l’EPS et en infrastructures sportives aux fins d’améliorer l’accès inclusif à la pratique de l’EPS et de contribuer ainsi à l’objectif de développement durable 4 des Nations unies. « La remise de ce matériel didactique aux établissements scolaires de votre pays ce jour, après la Sénégal en début de l’année, se trouve en parfaite adéquation des conclusions de la conférence de Cotonou », a commenté Louisette Renée Thoby Etade Ndedi
L’objectif de la Confejes, a-t-elle rappelé, est d’inciter les plus hautes autorités des Etats et gouvernements membres à opérationnaliser les recommandations de la conférence de Cotonou, d’impliquer les fédérations sportives internationales et nationales dans la vulgarisation des disciplines sportives dans les différents cycles d’enseignement et particulièrement aux primaires, poursuivre le plaidoyer des bienfaits des valeurs de l’EPS dans l’éducation de qualité des enfants et des jeunes, d’accompagner les établissements scolaires et universitaires dans l’acquisition des matériels didactiques et des infrastructures sportives de proximité, d’encourager la création des structures fédérales scolaires et universitaires. « Je voudrais souligner l’engagement de la Confejes à vous accompagner dans la stratégie de développement du sport scolaire au moment où les institutions internationales plaident pour une éducation physique et sportive de qualité », a-t-elle précisé.
La Confejes et la Confemen sont deux institutions sœurs de la Francophonie qui conjuguent leurs efforts de plus de cinquante ans dans la mise en œuvre de ces recommandations à travers leurs différents programmes. Abdel Rahamane Baba Moussa, secrétaire général de la Confemen, qualifie ce rendez-vous comme le point de convergence entre l’engagement de la Confejes, de la Confemen et de leurs partenaires d’une part et de la volonté politique exprimée par la République du Congo en faveur de l’EPS d’autre part. Il a, par ailleurs, salué l’alliance pour la promotion de l’EPS qui s’instaure entre la Confemen, la Confejes et d’autres partenaires comme l’Association internationale des fédérations d’athlétisme, la fédération internationale du sport scolaire, l’Unesco...
Hugues Ngouélondélé, en sa qualité de vice-président de la Confejes, au nom du gouvernement congolais, a salué l’appui de ces deux institutions pour la relance de l’enseignement de l’EPS, tout en rassurant que « cet appui en matériel didactique scolaire facilitera, à coup sûr, la programmation des sports collectifs, dans les trames didactiques d’éducation physique et sportive des établissements scolaires du Congo ». Il a été assisté par son collègue de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Jean Luc Mouthou. Ils ont pris l’engagement de veiller à ce que le matériel soit géré à bon escient « pour que l’enseignement de l’EPS puisse retrouver sa place d’autrefois à l’école. »