Afrique de l’Ouest : les conséquences financières de la pêche illicite dans la région

Mercredi, Novembre 24, 2021 - 13:14

Regroupés au sein de la Commission sous-régionale des pêches (CSRP), sept pays d’Afrique de l’Ouest perdent tous les ans 1,9 milliard d’euros. En cause, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (Pêche INN).

Le patron de la direction de la protection et de la surveillance des pêches (DPSP) au Sénégal, le capitaine de vaisseau Mamadou Ndiaye, attribue à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée une perte de 1,9 milliard d’euros par an. Il a également indiqué que 57% des stocks halieutiques  sont pleinement exploités et 30% surexploités dans la pêche INN dans la zone de la CSRP - une organisation intergouvernementale de coopération halieutique, regroupant le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, la Guinée et la Sierra Leone - pour un effectif de mille navires de pêche industrielle et entre 40 000 et 50 000 pirogues actives dans la zone.

Les pays de la CSRP  militent pour une gestion concertée des stocks partagés, le contrôle-suivi-surveillance et la lutte contre la pêche INN. Le ministre mauritanien de la Pêche et de l’Economie maritime, Dy Ould Zeina, a appelé à  « un effort commun de gestion, de surveillance et une synergie des moyens,  avec la volonté d’y aller ensemble dans l’intérêt de nos pays ». Il s’est félicité de la démarche concertée entre les pays membres de la CSRP qui va mettre fin à la stratégie des partenaires, visant à négocier séparément avec les Etats et « ce qui ne nous arrange pas forcément », a-t-il déclaré. « Parler d’une seule voix avec tous les négociateurs » a été l’appel du ministre gambien chargé des Pêches, James Gomez, convaincu qu’ « avec les échanges, on va trouver une formule qui va nous satisfaire tous ».

Pour le ministre sénégalais de la Pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, il s’agit là des bases d’une fondation solide pour une meilleure connaissance de l’Etat et de la dynamique des stocks pour une exploitation optimale et durable. « L’objectif est de trouver une vision commune pour une meilleure gestion de la ressource et un bon contrôle de gestion », a-t-il conclu.

Noël Ndong
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