Gestion des risques de catastrophes : le Congo doté d'une stratégie nationale

Samedi, Décembre 11, 2021 - 16:00

La cérémonie de remise officielle de la Stratégie nationale et du plan d’action et de gestion des risques de catastrophes de la République du Congo a été co-présidée par la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo (MEDDBC), Arlette Soudan Nonault, et le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Maleye Diop, le 9 décembre à Brazzaville.

La remise officielle de la Stratégie nationale et du Plan d’action et de gestion des risques de catastrophes de la République du Congo a eu lieu en présence de partenaires nationaux et internationaux. Elle sanctionne l’aboutissement d’un long processus de consultation sur la gestion des risques et catastrophes des parties prenantes nationales. Cette stratégie et le plan d’action y relatif, qui cartographie les risques pesant sur la République du Congo et établit les responsabilités en la matière, définit des axes stratégiques et champs d’intervention visant à réduire la probabilité de catastrophes et des conséquences relatives au moyen d’une vision intégrée.

Dans son élan d’accompagner le gouvernement dans les politiques et stratégies de développement, le bureau du PNUD  a conduit l’élaboration des actions nécessaires à la mobilisation des ressources dans la prévention et la gestion des risques et catastrophes dans le pays.

Le Congo a toujours été un modèle dans le respect des engagements internationaux, notamment la préservation de l’environnement et la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable (ODD) 13 qui invite à prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions, reconnaît le bureau du PNUD au Congo. C’est pourquoi, dans son allocution, son représentant résident, Maleye Diop, a félicité la ministre pour son constant engagement et son leadership dans la coordination de ce processus. Il a salué le gouvernement congolais pour son respect des engagements internationaux en lien avec le cadre d’action Sendai adopté en 2018, au Japon. Indiquant ainsi que l’aboutissement du processus d’élaboration de cette stratégie est un exemple de plus traduisant la qualité des relations entre le PNUD et la République du Congo dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 au profit de la population, de la planète et de la prospérité.

La réduction des risques de catastrophe, une question d’ordre transversal

Prenant la parole, la ministre de l’EDDBC a rappelé que chaque jour qui passe, il y a des effets néfastes des catastrophes qui surviennent un peu partout dans le monde. Elle a indiqué qu’une catastrophe est une rupture grave du fonctionnement d’une communauté ou d’une société, impliquant d’importants impacts et des pertes en vies humaines, matérielles, économiques ou environnementales. Nombre de pays en développement, a-t-elle fait savoir, ne peuvent les surmonter avec leurs seules ressources car ne disposant pas d’outils, de connaissances ni d’instruments nécessaires pour intégrer, dans leurs décisions d’investissement, les impacts potentiels des catastrophes. Ainsi, la gestion des risques de catastrophe apparaît comme le cadre conceptuel des éléments susceptibles d’aider à réduire au minimum la vulnérabilité. Elle permet d’éviter ou de limiter l’impact négatif des aléas pour faciliter l’atteinte des ODD, a-t-elle dit. 

Arlette Soudan-Nonault a rappelé que les scientifiques du groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat prédisent avec une grande certitude, dans leur rapport publié en 2021, que les fortes précipitations, l’augmentation des températures et les vents violents continueront à impacter négativement si l’on n’y prend pas garde. Ainsi, la réduction des risques de catastrophes devient une question d’ordre transversal qui relève de plusieurs composantes, notamment politique, technique, participative et de mobilisation des ressources. « Dès lors, elle appelle à la sagesse et aux efforts collectifs d’accroissement de la résilience de nos communautés tant au niveau international qu’à celui des décideurs nationaux, des représentants de la société civile, des milieux académiques, du secteur privé et des médias », a-t-elle souligné. 

Les efforts du Congo à propos ont permis au pays de produire son rapport à mi-parcours de suivi des progrès accomplis pour la mise en œuvre du cadre de Sendai 2015-2030. Certes, la responsabilité première relève du gouvernement et ces efforts ont suscité certainement une attention des partenaires du Congo, que sont la Banque mondiale, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et particulièrement, le PNUD, à travers lequel le Congo mérite le document qui lui permettra de renforcer ses capacités en vue de prévoir, gérer et réduire les risques de catastrophes. 

Enfin, la ministre a exprimé sa profonde gratitude à l’endroit du PNUD pour son appui constant. « Je suis convaincue que la mise en œuvre du plan d’action de la Stratégie nationale de gestion des risques de catastrophes permettra au Congo d’être plus aguerri dans la gestion optimale des risques tendant vers une résilience substantielle aux catastrophes », a-t-elle conclu.

La finalisation de ce document stratégique, dont l’élaboration avait été enclenchée en 2020, traduit explicitement la volonté du gouvernement du Congo à gérer les événements climatiques et météorologiques extrêmes à travers un mode de gestion des risques et des catastrophes adapté à sa population.

Bruno Okokana
Légendes et crédits photo : 
1 -Une vue des officiels / Adiac 2 - La ministre recevant le document de gestion et de réduction des risques de catastrophes des mains du représentant du PNUD / Adiac
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