Protection de l’environnement : Josué Emmnuel Mezath vainqueur du concours d’éloquence et de plaidoyer

Samedi, Décembre 11, 2021 - 16:30

La finale de la septième édition du concours d’éloquence et de plaidoyer, jumelée à la clôture de la "Quinzaine des droits de l’Homme" organisée par la délégation de l’Union européenne (UE) en République du Congo, s’est tenue, le 9 décembre, à l’auditorium du deuxième module du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza (MPSB).

Dix candidats, tous étudiants, ont pris part à la finale du concours qui s’est tenu en présence des représentants des États membres de l’UE au Congo, de la directrice générale du mémorial, et des représentants des établissements universitaires. Le concours a porté sur le thème « Pour la planète, j’ose prendre la parole ».

Deux tours ont permis aux dix candidats au départ puis cinq au final, à travers leurs mots, de peindre les maux qui dégradent l’environnement en République du Congo. Ils ont cité, entre autres, la pollution, la saleté, l’ignorance, le manque d’engagement des gouvernants et gouvernés. Outre les critiques sur l’état des hôpitaux, des espaces commerciaux ou sur la qualité de l’eau, ces jeunes ont, durant leurs plaidoiries de huit minutes, fait des propositions allant dans le sens de protéger et sauver l’environnement ainsi que la vulgarisation des droits de l’homme.

L’un des candidats a même plaidé pour l’instauration, au Congo, d’une justice environnementale, la multiplication des actions et campagne de sensibilisation sur la protection de l’environnement puis la mise en place d’une politique d’interdiction d’importation des vieilles voitures et autres machines qui ne respectent pas l’environnement. Le candidat finaliste, Josué Emmanuel Mezath, a invité tout un chacun à prendre conscience et veiller à la protection de l’environnement. « La protection de l’environnement épargne l’homme des maladies comme le paludisme ou la typhoïde. L’environnement nous nourrit mais peut aussi nous tuer si nous ne l’entretenons pas… Prenons conscience de nos actes puisque l’avenir de nos fils, petits-fils et arrières petits fils en dépend… Aujourd’hui le comportement de l’homme entraîne des pleurs et détruit sauvagement l’environnement », a-t-il fait savoir.

L’éloquence, le respect du temps, la force de l’argumentaire et la pertinence des idées sont des critères qui ont permis aux membres du jury de départager les différents candidats. A l’issue de deux tours de compétition marqués par de belles démonstrations d’éloquence, le jury a désigné le candidat Josué Emmanuel Mezath, lauréat de la septième édition du concours d’éloquence et de plaidoyer, grâce au fond et la forme de sa prestation. Le lauréat a bénéficié d'un ordinateur portatif de l'amabassade de France

Peu avant que le jury ne délibère, l’ambassadeur chef de la délégation de l’UE au Congo, Giacomo Durazzo, s’est réjoui de ce que les jeunes ont autant pris à cœur la question des droits humains à travers le prisme de la préservation de l’environnement. Il a félicité les étudiants pour le courage et le talent dont ils ont fait preuve. « Au-delà de la compétition, il s’agit de sensibiliser les jeunes à des grandes thématiques de société, la préservation de l’environnement ici en l’occurrence, à l’importance de les promouvoir, afin de pousser à la réflexion et d’amener à la prise de conscience », a-t-il déclaré.

L’ambassadeur de l’UE a saisi également cette opportunité pour mieux communiquer sur le rôle et les actions de son institution en faveur des droits humains, non seulement auprès du grand public mais aussi auprès des partenaires institutionnels et des médias. « L’occasion de réaffirmer notre attachement non seulement au respect et à la promotion des droits de l’homme mais aussi aux valeurs fortes inscrites dans la Charte des droits fondamentaux que sont la dignité, la liberté, l’égalité, la solidarité, la justice et la citoyenneté », a indiqué Giacomo Durazzo.

Pour sa part, la directrice générale du mémorial,  Bélinda Ayessa, a émis le souhait de voir ces dix finalistes tenir le flambeau et militer pour la protection de l’environnement afin d’assurer la relève dans les prochaines années. « Ça fait une quinzaine d’années que je gère cette institution, mais c’est pour la première fois que j’assiste à un tel événement. Nous avons découvert aujourd’hui ces talents, au-delà nous avons découvert des génies. Certes, le chemin est long, mais j’émets un vœu que ces jeunes continuent à tenir haut et fort le flambeau. Je reste persuadée qu’ils sont l’avenir de demain », a-t-elle laissé entendre.

Belinda Ayessa s'est référée à la pensée d’un homme dont elle a la charge, à savoir Savorgnan-de-Brazza, qui disait: « L’ouvrier qui transporte une à une la pierre n’a pas à s’inquiéter du temps qui faudra pour accomplir son œuvre »« Ces petites pierres que l’on peut apporter pourront faire en sorte que nous essayons de préserver cette planète terre ». Science sans conscience n’est que ruine de l’âme  et André Malraux disait: « Rien ne vaut une vie ».  

Notons que ce concours fait partie des activités phares de la quinzaine des droits de l’homme, lancée en novembre dernier par la délégation de l’UE.

Bruno Okokana & Rude Ngoma
Légendes et crédits photo : 
1 -Josué Emmanuel Mezath recevant son prix des mains de Bélinda Ayessa / Adiac 2 - Les candidats posant avec des officiels / Adiac
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