Droits de l’homme : l’OCDH notifie des abus dans le conflit homme-éléphant au Congo

Lundi, Décembre 13, 2021 - 17:30

Le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Georges Nguila, a averti, le 10 décembre à Brazzaville, sur les cas d’atteinte aux libertés fondamentales dont sont victimes les citoyens congolais vivant dans les villages, à proximité des aires protégées, et compte mener un plaidoyer au niveau des institutions nationales.

L’activiste des droits humains a déploré le fait que les droits économiques ne sont pas respectés, regrettant notamment la dévastation des champs des citoyens par les pachydermes sans aucune contrepartie de l’Etat.  « Dans les zones des aires protégées, la vie humaine est en danger à cause de la coexistence des éléphants et des hommes. Les champs sont ravagés par ces animaux et les humains subissent. Doit-on plus protéger les animaux ou les hommes ? Là encore, l’Etat n’a pas apporté de réponse à cette problématique… », a indiqué Georges Nguila.

Le directeur exécutif de l’OCDH s’est également lamenté de la durée de la détention préventive dans les postes de police, de la lenteur de l’appareil judiciaire, de la protection sociale des retraités, de la surpopulation carcérale, de la mort de six Congolais dans la localité de Kabosse occasionnée par la société chinoise Cefyd, installée dans le département de la Likouala. « Le cahier des charges n’est pas respecté par la société chinoise. La société civile souffre pour faire le monitoring sur l’ensemble du pays... Mais nous documentons tous les cas pour faire notre plaidoyer afin que justice soit rendue », a indiqué le directeur exécutif de l’OCDH.   

En revanche, l’activiste des droits humains s’est félicité de quelques efforts réalisés dont l’incorporation de la Déclaration universelle des droits de l’homme dans la Constitution. « Oui, la Déclaration universelle des droits de l’homme a été incorporée dans la Constitution du Congo. Il nous appartient donc de pouvoir observer si notre Etat se conforme bien aux dispositions de ce texte. L’Etat a l’obligation de protéger la vie », a-t-il rappelé. L’action de la société civile est reconnue par les citoyens congolais grâce à l’adoption par le Parlement de plusieurs lois, entre autres, relatives à la lutte contre la traite des enfants, la protection des peuples autochtones et la transparence financière au niveau des industries extractives.

Fortuné Ibara
Légendes et crédits photo : 
Le directeur exécutif de l’OCDH/Adiac
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