Au terme de deux semaines de compétition ponctuées de six matches dont cinq défaites et une victoire, les Diables rouges séniors dames de handball ont atterri, le 13 décembre, à Brazzaville, avec un sentiment mitigé de leur parcours à la compétition qui se déroule en Espagne.
Seule équipe africaine restée en lice après l’élimination de l’Angola, du Cameroun et de la Tunisie, le Congo, à travers ses jeunes joueuses, a beaucoup bataillé pour son honneur et celui du continent africain.
Battu d’entrée de jeu, le 2 décembre, par la Corée du Sud (23-37), le Congo a enchaîné une deuxième défaite, 18-33, devant le Danemark. Rangées par le désir de vaincre, les Congolaises ont déversé leur colère sur les Tunisiennes, le 6 du même mois, 33-24.
Cette victoire du Congo qui retrouvait le mondial de handball plus de douze ans après lui a permis de valider son ticket pour le tour principal de la compétition, tout en offrant une place de plus au continent africain lors de la prochaine édition.
Motivées du fait qu’elles découvraient toutes la Coupe du monde, pour la première fois de leur carrière sportive, les Congolaises avaient la rage de doubler les efforts afin de marquer leur passage au tour principal. Malheureusement, les problèmes liés aux primes et surtout aux blessures puis l’indisponibilité de l’une de leur collègue, Joséphine Nkou, ont fait que les joueuses du sélectionneur Younes Tatby ont été touchées mentalement et ont lâché prise par la suite. Conséquence, trois défaites en autant de matches dans la phase principale.
Les Congolaises ont, en effet, été dominées par les Allemandes, le 8 décembre, 18-29, avant de s’incliner, à nouveau, face aux handballeuses de la Hongrie (22-30), le 10 décembre. Le dernier match du Congo, le 12 décembre, n’était que la copie des précédents puisque malgré sa volonté de soigner son image, n’a pas pu tenir tête face aux Tchèques. Score final, 24-21.
Les joueuses ont déploré les différents problèmes logistiques et financiers qu’elles ont rencontrés durant cette compétition. « Nous avons bien la volonté de jouer et faire mieux mais c’est difficile de jouer sans primes car même nos assurances ne sont pas payées. C’est malheureux cette façon de faire. Au football, les joueurs sont mieux gérés pour des résultats bidon et là, nous nous sacrifions pour recevoir les promesses des autorités », nous a confié une joueuse.
Tout comme le président de la Fédération congolaise de handball, Ayessa Ndinga Yengue, le sélectionneur des Diables rouges, Younes Tatby, a souhaité que toutes les conditions soient réunies lors des prochaines compétitions afin de permettre à cette « nouvelle équipe dynamique et rajeunie » de s’exprimer et de mettre en évidence son savoir-faire, en honorant le drapeau congolais. Notons que la Coupe du monde 202, la 25e édition de la compétition, se déroule jusqu' au 19 décembre, en Espagne.