COP 13 d’Abidjan : la session d’experts s’ouvre à Brazzaville

Mardi, Décembre 14, 2021 - 18:08

La treizième conférence des Parties de la Convention d’Abidjan s’est ouverte, le 13 décembre, par la réunion des experts. La cérémonie a été présidée par la ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, en sa qualité de la présidente du bureau de la COP13.

Co-organisée par la République du Congo, le Programme des Nations unies pour l’environnement et le Secrétariat exécutif de la Convention, la conférence se tient par visioconférence sur le thème « Gouvernance des océans : défis et perspectives pour un développement durable de l’Afrique ».

De prime à bord, Arlette Soudan-Nonault a salué l’implication du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, qui a mis à la disposition de la conférence les moyens pour la tenue de cette activité malgré le contexte économique morose, conformément à son engagement pour la protection de l’environnement. C’est un honneur, a-t-elle dit, parce que cette conférence a une particularité, à savoir la célébration des quarante ans de l’existence de la Convention, quarante ans de coopération en matière de protection, quarante ans de gestion et de mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la côte atlantique et de la région de l’Afrique de l’ouest, du centre et du sud. Il y a eu, depuis 1981, bien des avancées, mais le chemin à parcourir est encore long.

La ministre chargée de l'Environnement a souligné que des dizaines de millions d’êtres humains de par le monde et des millions d’Africains dépendent de la biodiversité marine et côtière pour leurs moyens de subsistance. Cependant, les réserves halieutiques mondiales sont surexploitées. Les océans absorbent environ 30% du dioxyde de carbone produit par les humains, mais l’acidification des océans s’est accrue depuis le début de la révolution industrielle. La pollution marine, dont une écrasante majorité provient de sources terrestres, atteint des niveaux inquiétants avec les rejets massifs de déchets plastiques.

Si ces problèmes ne sont pas traités en urgence, a insisté la ministre, ils risquent fort de produire un cycle destructif à l’issue duquel l’océan ne pourra plus apporter à l’humanité les nombreux avantages et bénéfices multiples que celle-ci en retire actuellement. « La Convention d’Abidjan est un instrument efficace pour la préservation de notre zone côtière et de nos milieux marins et côtiers face à certains des maux que je viens d’évoquer. Reconnaissant l’unicité écologique du milieu marin et des zones côtières de la région, les menaces qui pèsent sur ce milieu, ainsi que la nécessité d’agir, les parties contractantes de la Convention se réunissent tous les deux ans pour discuter des problèmes de la préservation des écosystèmes », a-t-elle fait savoir.

La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, a rappelé dans son mot d’ouverture qu’à la dernière COP 12 tenue en mars 2017, à Abidjan, vingt et une décisions et un programme de travail 2017-2020 ont été approuvés. « Vous serez informés des progrès accomplis, des acquis obtenus et des contraintes rencontrées durant leur mise en œuvre. Je sais compter sur les engagements des défenseurs de l’environnement marin et côtier que vous êtes, afin que les différents documents qui vous sont soumis soient examinés avec toute l’attention requise pour parvenir à des résultats efficients et déboucher sur un nouveau plan de travail 2022-2024 », a dit Arlette Soudan-Nonault.

Elle a exhorté les participants à donner le meilleur d’eux-mêmes à cette étape d’échanges et d’examens, pour permettre d’avancer dans le but d’atteindre les objectifs du développement durable en général et celui concernant les océans en particulier.

La cérémonie a été marquée par les déclarations du représentant de l’ONU Environnement ; du représentant du gouvernement de la Côte d’Ivoire (président du bureau de la COP12). La première journée a été marquée également par la tenue de l’atelier portant sur le thème de la COP 13, notamment “ Gouvernance des océans : enjeux et perspectives pour un développement durable de l’Afrique ”, par Robert Wabunoha, du bureau Afrique de l'ONU Environnement en visioconférence. Ensuite, il y a eu le rapport de la direction exécutive de l’ONU Environnement sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des décisions de la COP12 par Abou Bamba, secrétaire exécutif de la convention. Puis le rapport de la présidence du comité ad hoc sur la science et la technologie, avant que les parties n’examinent des projets de décisions de la COP13. La journée du 14 décembre a été consacrée aux discussions et à la finalisation de la déclaration d’Abidjan et l’adoption du rapport et des recommandations émanant du segment des experts. Notons qu’après deux jours des travaux, le segment ministériel prendra le relais le 15 décembre.

Bruno Okokana
Légendes et crédits photo : 
La ministre Arlette Soudan-Nonault ouvrant la conférence/ MEDDBC
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