Au moment où son mandat d’une année à la présidence tournante de l’Union africaine (UA) tend vers sa fin, le chef de l‘Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, a profité de la tribune du congrès, le 13 mars, pour évaluer son action à la tête de l’institution panafricaine, et par ricochet, parler des initiatives diplomatiques entreprises, en cours d’exercice, en faveur de son pays, la République démocratique du Congo (RDC).
Que retenir du bilan de Félix Tshisekedi à la présidence de l’UA ? Beaucoup de choses, tant les actes posés vont dans tous les sens, touchant plusieurs aspects liés autant à la pérennité de l’institution panafricaine en rapport avec la dynamique mondiale, qu’à l’avenir de sa population.
Le chairman de l’UA est, faut-il le dire, resté dans la thématique de son mandat. Tous ses faits et gestes ont, en effet, concouru à placer l’UA au service des peuples. D’où la fierté légitime qu’il tire de cette action qui aura contribué à un meilleur positionnement des questions touchant à la vie de la population à l’échelle continentale.
Des sujets tels que l’albinisme, l’égalité des sexes, les violences faites aux femmes et aux filles, la lutte contre le changement climatique et la protection des communautés locales et peuples autochtones, etc., ont eu toute leur place durant son mandat. La conférence de Kinshasa sur la masculinité positive en est une preuve éloquente.
Félix Tshisekedi a des bonnes raisons de se féliciter de son mandat à la tête de l’UA. Sous son égide, la voix de l‘Afrique a été portée au niveau international, surtout dans le contexte de covid-19, pour réclamer les meilleures conditions de lutte contre la pandémie et de relance des économies nationales africaines.
Il aura été de tous les sommets et forums où se discutait le sort du continent. Du sommet de Paris sur le financement des économies africaines en mai 2021 à celui du G20 à Rome, en passant par plusieurs autres rencontres internationales, Félix Tshisekedi aura plaidé pour plus de moyens financiers en faveur de l’Afrique, pour notamment soulager des Etats empêtrés dans des situations de surendettement à cause des effets de la pandémie.
Il a, par ailleurs, porté l’ambition légitime du continent à l’extrême jusqu’à défendre, bec et ongle, l’approche d’une production africaine des vaccins dans le cadre de la riposte contre la covid-19.
De nombreuses initiatives de préservation de la paix sur le continent sont également à mettre à l’actif du président Félix Tshisekedi, telle que la problématique du différend qui oppose depuis plusieurs années l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan autour du grand barrage éthiopien de la renaissance, un dossier qu’il avait pris à bras le corps en créant une dynamique de dialogue permanent.
Réactivation de la diplomatie congolaise
La RDC a aussi bénéficié des retombées de la présidence africaine de Félix Tshisekedi à travers la redynamisation de sa diplomatie en hibernation depuis de longues années. Le pays est redevenu fréquentable et a retrouvé sa place dans les instances internationales.
En témoigne, le nombre accru des Etats ayant accrédité leurs ambassadeurs en RDC. Sous la férule du cinquième président du Congo indépendant, le pays a réactivé, au plan bilatéral, ses contacts avec ses neuf voisins, mais aussi, avec les pays amis. Quelques postes diplomatiques ont été ranimés suite à la nomination de nouveaux ambassadeurs, notamment en Belgique, en France, en Chine et en Côte d’Ivoire.
Dans la foulée, la RDC a renoué avec le Fonds monétaire international pour pouvoir bénéficier des financements nécessaires en termes d’appuis budgétaires et d’autres, question de soutenir les différentes réformes envisagées. Ce qui est en train d’être fait.
Pour le seul exercice 2021, la RDC a bénéficié de la part de ses partenaires extérieurs multilatéraux, des engagements de l’ordre de 4,5 milliards de dollars américains. « Il s’agit là d’un niveau record dans l’histoire récente de notre pays », a réagi le chef de l’Etat, dans son adresse à la nation, tout en promettant d’impulser davantage d’ici à l’année prochaine, son action diplomatique de mobilisation des ressources extérieures.
Et lorsqu’on ajoute à cette dynamique soutenue par une itinérance continue à travers le monde, sa participation à la COP 26 à Glasgow, la coupe est bien pleine. En bon défenseur des intérêts de son pays, Félix Tshisekedi s’en est tiré à bon compte.
Son plaidoyer a produit des résultats avec, sur la table, une déclaration politique relative au second partenariat RDC-Initiative pour les forêts de l’Afrique centrale pour un montant de 500 millions de dollars américains. Bien plus, la RDC bénéficiera, dès l’année 2022, d’un appui financier de 1,5 milliard de dollars américains pour la protection des forêts et tourbières du Bassin du Congo.
La liste est loin d’être exhaustive quant aux retombées de la redynamisation de la diplomatie congolaise imprimée par le président Félix Tshisekedi. La RDC continue, sous sa férule, à assumer avec brio son leadership naturel comme « Pays solution » face aux défis climatiques actuels, en raison de ses innombrables ressources naturelles exceptionnelles.