C’est sous l’initiative de l’illustre disparu, Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba, alors ministre des Finances et du Budget, que fut créé en 1981 le Commissariat national aux Comptes (CNC). Aujourd’hui attaché à la présidence de la République, le CNC est l’auditeur légal et le commissaire aux comptes des entreprises publiques, parapubliques et établissements bénéficiant des subventions de l’État. Cette strucurure étatique a rendu hommage, le 14 décembre, à son fondateur disparu le 25 novembre, à Brazzaville.
Évoquant la mémoire de l’ancien ministre, le commissaire général, Mathieu Essango, a loué l’œuvre d’un « grand homme d’État, pionnier de la bonne gouvernance ». Favorisant la création du CNC par la loi 13/81 du 14 mars 1981 et son début effectif trois ans après, Justin Lekoundzou a été l’activiste principal du rayonnement de cette structure étatique dans tous les établissements publics et auprès des bailleurs de fonds.
Justin Lekoundzou est alors considéré comme une personnalité marquante de l’histoire du CNC. «Dans le souci d’une gestion saine des affaires dans les entités publiques, le CNC fut son arme de bataille à tous les niveaux (Trésor public, Caisse congolaise d’amortissement, entreprises, établissements publics, fermes d’État…). Quarante ans d’existence et d’expérience au service des entités publiques avec, en retour, une satisfaction des dirigeants, reste son mérite. Avec lui, disparaît une personnalité marquante de l’histoire du CNC », a loué Mathieu Essango.
Soumis aux normes internationales d’audit prescrites par l’International féderation of accountants et au droit comptable de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires, le CNC a pour mission principale de certifier la fiabilité, la régularité et la sincérité des informations comptables des entités publiques, afin de permettre aux dirigeants et partenaires de prendre les meilleures décisions.
Au cours de ces années, le CNC a audité près d’une centaine d’entités publiques et privées et produit des centaines, sinon des milliers de rapports d’opinion et de recommandations. Il a contribué à la mise en œuvre de la politique de développement des entreprises et d’assainissement de leur gestion financière.
Pour mémoire, décédé à l’âge de 79 ans, des suites d’une longue maladie, Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba a reçu, le 7 décembre, un dernier hommage de la nation présidé au plus haut sommet par le chef de l'Etat, Denis Sassou N’Guesso, en compagnie de son épouse, Antoinette. Le corps de l’homme politique, plusieurs fois ministre, s’est ensuite envolé pour Boundji, où il repose pour l’éternité.