Colloque international sur la photographie : la première édition a vécu

Lundi, Décembre 20, 2021 - 13:15

Tenu à Brazzaville du 16 au 18 décembre, sur le thème « Photographies, mémoires et patrimoines : regards croisées », le colloque international sur la photographie s’est terminé sur une note positive autour d’une table ronde animée par deux pionniers de la photographie au Congo, suivie de la visite d’une exposition sur quelques archives des photos de familles.   

Durant trois jours, dans l’auditorium de la grande bibliothèque universitaire de Brazzaville, à l’amphithéâtre de la présidence de l’université Marien-Ngouabi et à la Maison russe de Brazzaville, les travaux du colloque international sur la photographie ont permis de mener des échanges fructueux entre ceux qui produisent les photographies, ceux qui les utilisent à des fins diverses, ceux qui les conservent et les chercheurs en lettres, arts et sciences humaines.

Dans son allocution à l’ouverture de cette rencontre, le Pr Omer Massoumou, doyen de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université Marien-Ngouabi, avait rappelé l’importance de la tenue régulière des colloques sur des questions ou des thématiques spécifiques relevant d’un intérêt commun, comme celui autour de la photographie, signe de vitalité intellectuelle des enseignants-chercheurs.

Le colloque avait lancé ses travaux par la leçon inaugurale prononcée par le professeur, éditeur et écrivain Mukala Kadima-Nzuji, sur le thème « Photographie et littérature : spécificités et convergences ». Par la suite, l’événement a été marqué par six communications scientifiques reparties en plusieurs panels, à savoir photographie et construction mémorielle ; photographie et acte pédagogique ; photographie et recherche scientifique ; photographie et littérature ; photographie et communication ; photographie et presse.

En parallèle du volet purement scientifique, l’honneur a été fait, le 18 décembre, à deux des premiers artistes ayant exercé le métier de photographe au Congo de partager leurs expériences, souvenirs et regards actuels du métier. Marcel Nkebolo et Séraphin Mbani Massamba ont débuté la photographie à l’ère de la chambre noire, dans les années 1980-1990, et ont expérimenté le passage au numérique. N’exerçant plus professionnellement le métier, ils exhortent la jeunesse à plus de créativité et surtout de cohésion à travers une plateforme dynamique nationalement, voire internationalement, reconnue. « La photographie est un métier noble qui m’a permis de découvrir plusieurs endroits, de rencontrer de grandes personnalités et de vivre des moments inoubliables. J’encourage ceux qui l’exercent et j’exhorte ceux qui le souhaitent à s’y lancer », a confié Séraphin Mbani Massamba.  

Au terme des activités, Bienvenu Boudimbou, président du comité d’organisation du colloque, a indiqué qu’on ne peut pas dire que les travaux organisés durant ce colloque ont permis d’analyser tous les coins et recoins de la photographie. L’essentiel à retenir, pour lui, c’est que la photographie est un moyen de représentation du réel qui préoccupe, occupe et qui devrait, pour eux scientifiques, les accompagner également. Ce, parce qu’ils se sont bien rendus compte, au terme de tous les débats menés autour de ce colloque, que la photographie est un outil de recherche important et fécond, surtout en sciences humaines.

Enseignants-chercheurs, étudiants, artistes, journalistes, littéraires, photographes, muséologues et biens d’autres, tous ont salué le déroulement de l’événement. « Ce colloque est né, le souhait serait qu’il ne meurt pas mais plutôt dans les douze mois qui viennent, qu’il soit organisé autour d’un thème, peut-être pas différent, toutefois tournant autour de l’objet photo », a souhaité le Pr Bienvenu Boudimbou. « Au nom de tout le comité d’organisation, nous nous en excusons et nous prenons l’engagement d’améliorer les choses au cours des prochaines éditions », a-t-il fait savoir, à propos d'éventuelles défaillances observées.

Notons que le colloque international de la photographie a été organisé par la Revue Class et la plateforme Mbongui Art Photo, en partenariat avec la Flash et l’Association mateya de l’information et la communication pour le développement.

Merveille Atipo
Légendes et crédits photo : 
1- Une vue du panel et du public/DR 2- Des photos d'archives de familles /Adiac
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