Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a entamé, le 4 janvier, une visite de quatre jours en Afrique, qui le conduira tour à tour à l’Erythrée, au Kenya et aux Comores.
La tournée sera consacrée à la coopération économique, technologique, militaire, aux vaccins contre le Covid-19, et aux questions de sécurité. Pour Pékin, l’objectif est de renforcer ses liens est-africains dans un contexte sécuritaire dégradé. En effet, la dégradation de la situation sécuritaire dans la Corne de l’Afrique préoccupe la Chine.
« Si des conseillers de l’armée populaire de libération sont présents en Afrique, en cas de conflit la voie chinoise pour évacuer les employés de nos entreprises est « basée sur la négociation avec nos partenaires africains. Nous manquons encore d’expérience en matière de sécurité. Pékin veut contribuer à la construction d’une grande muraille immunitaire au bouclier sanitaire des pays en développement », confiait Wu Peng en amont de sa tournée Africaine.
« Nous sommes plus sur le volet financier, si les populations n’ont pas de travail, les groupes terroristes ont plus de facilité à recruter des combattants », a ajouté le directeur général du département Afrique du ministère chinois des Affaires étrangères, Wu Peng, lors d’une conférence de presse en visioconférence.
Rappelons que dans le cadre de la lutte contre la covid-19, un milliard de doses de vaccins supplémentaires, dont 600 millions sous forme de dons ont été promises par le président chinois, à l’occasion du dernier sommet sino-africain de Dakar.
« Nous avons une coopération en matière de coproduction de vaccin avec l’Égypte, le Maroc et l’Algérie, et nous sommes en discussions avec le Nigeria sur le sujet. Nous prenons bien sûr en compte les demandes venues d’autres pays de l’Afrique sub-saharienne, mais cela ne dépend pas que de notre volonté », a déclaré le directeur Afrique du ministère chinois des Affaires étrangères.
Wu Peng estime que, « Il faut aussi que les capacités industrielles de ces pays soient en mesure de construire ces unités de productions de vaccins. Nous avons en tous cas cette volonté d’étendre cette coopération médicale, pas simplement d’ailleurs en termes de vaccins Covid-19, mais également dans d’autres domaines de la santé ».
Depuis 1991, la diplomatie chinoise consacre son premier voyage officiel de l’année à l’Afrique. C’est la deuxième fois que le ministre chinois des Affaires étrangères se rend sur le continent en un peu plus d’un mois après le sommet Chine-Afrique.