Transition au Mali : le PSDA rejette la proposition de la junte au pouvoir

Mardi, Janvier 4, 2022 - 15:34

Suite aux décisions prises par les militaires au pouvoir de prolonger la transition de cinq ans supplémentaires au Mali, le Parti social-démocrate africain (PSDA), dirigé par Ismaël Sacko, a aussitôt rejeté cette suggestion.

Le PSDA estime que le délai de cinq ans demandé par la junte est « irresponsable », et demande aux Maliens de ne plus reconnaître les autorités de transition à partir du 27 février. 

L’échéancier proposé par la junte table sur la tenue d’un référendum constitutionnel en janvier 2024, sur des élections législative et sénatoriales, couplées en novembre 2025 et sur une élection présidentielle, au plus tard en décembre 2026.

Par ailleurs, Ismaël Sacko appelle à l'union pour qu'à partir du 27 février, date retenue au départ pour l'organisation des élections, les autorités de la transition soient déclarées illégitimes et « qu'une autre équipe... prenne la direction du Mali ».

En outre, le président du PSDA demande aux dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), qui se réuniront en sommet extraordinaire, le 9 janvier à Accra, au Ghana, « d’être fermes contre la junte » pour « sortir le pays de cette impasse ». 

« Nous sommes dans l'impasse parce que nous craignons que la Cédéao sanctionne le pays, parce que nous avons une population qui pourrait être demain à court de moyens et de nourriture... », a déclaré Ismaël Sacko.

Yvette Reine Nzaba et Mondésire Ikando (stagiaire)
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