Sanzas-trophées des créateurs : huit récipiendaires pour la 19e édition

Mardi, Janvier 4, 2022 - 16:00

La cérémonie de remise des Sanzas, le trophée des créateurs marquant les dix-neuf luminaires de ce concept, s’est déroulée dans le strict respect des mesures barrières, sous les auspices de son promoteur-manager, Beethoven Henry Germain Yombo.

L’un des concepts majeurs du Groupe Pella Yombo (GPY), aux côtés de « La Nuit du Congo à … » et du festival Couleurs du Congo « Festi Coco », les Sanzas, le trophée des créateurs, sont une vitrine d’évaluation, d’émulation et de vulgarisation de la créativité culturelle. Ils récompensent les créateurs, de leur vivant, dans les différentes catégories telles la mode, la sculpture, la peinture, la littérature, le cinéma, le théâtre, la musique, la reconnaissance…

C’est en vue de combler le vide constaté au Congo, en matière de prix d’encouragement culturel et aussi de rendre pratique l’interpellation du président de la République, Denis Sassou N’Guesso,  que le Groupe Pella Yombo, sous la férule de son promoteur-manager, a créé le 15 octobre 2003 les Sanzas, le trophée des créateurs. Le chef de l'Etat déclarait notamment: « Au niveau de la culture et des arts, expression de notre génie créateur, il y a un besoin réel d’une plus grande attention de la communauté nationale ». Depuis lors, ce groupe produit sans discontinuer cet événement qui est aujourd’hui à sa dix-neuvième édition.

Au nom de l’équipe managériale de ce trophée dont il a l’exaltante charge de manager les destinées, Beethoven Henry Germain Yombo a mentionné que cela fait déjà dix-neuf luminaires qu’ils voient défiler en file indienne de virtuoses artistes, heureux lauréats du trophée des créateurs pour leur apport à l’expression enjouée de leurs compatriotes, consommateurs enthousiastes des produits artistiques dont les auteurs ne mesurent certainement pas à juste titre l’impact positif sur le quotidien vital de ces derniers.

« Dix-neuf luminaires que des jeunes et des moins jeunes se sont révélés porteurs émérites de la flamme nationale de nos arts et lettres qui allaient dépasser les frontières de notre nation pour aller tutoyer sur la scène internationale leurs homologues dans des challenges du continent et bien au-delà. Dix-neuf luminaires que cette belle fête sonne la trompette pour célébrer nos héros. Dix-neuf luminaires ! Oh ! N’est-ce pas le bel âge où chez les humains, prend fin l’adolescence ? Dix-neuf luminaires ! Les Sanzas marquent une pause-café et s’interrogent. Quel bilan en termes de moisson ? » s’est-il interrogé.

Pour le promoteur-manager des Sanzas, dix-neuf ans c’est un âge où le corps aime la danse, dans la cadence d’un rythme d’une musique bien de « chez nous ». Il a salué aussi l’entrée triomphale de la Rumba congolaise dans l’arène du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Dubitatif comme le Groupe Pella Yombo, l’artiste congolais qui se compare à ses pairs d’Afrique et d’ailleurs n’est pas fier de son statut. Il semble être le parent pauvre de la famille politique et sociale, a-t-il dit. « On ne lui reconnaît, en effet, ni le mérite ni le talent qui souvent se révèlent avec bonheur paradoxalement ailleurs que dans les limites de notre... généreuse République. Les Sanzas, le trophée des créateurs, seraient bien heureux d’avoir des challengers au niveau national pour débusquer tous ces talents qui peinent à se révéler à l’univers, alors que tout le monde les voit, les entend et partage leurs ambitions », a-t-il martelé.

Il y a plus de trois décades déjà que le Groupe Pella Yombo se déploie activement au profit de la culture nationale mais cette action trouve-t-elle, du côté des pouvoirs publics et des forces vives de la nation, un écho favorable de nature à l'encourager à poursuivre ses challenges aux côtés des autres forces de la maison Culture et Arts ?, s'est interrogé Beethoven Henry Germain Yombo.

Comme un plaidoyer, il a indiqué que pendant plus de trois décades de vie active à côté de l’État congolais, et si des gouvernants pouvaient acter leur rêve de mise en place d’une politique culturelle, la philosophie des concepts du Groupe Pella Yombo gagnerait en retombées culturelles nationales. Car, des mécènes sont là qui n’attendent que la mise en place d’un espace de dialogue et d’échange avec les pouvoirs publics pour promouvoir les créateurs qui essaiment le pays.

Les récipiendaires

Sculpture : Patrice Samba ; Peinture : Gerly Mpo ; Mode : Tiana Tchikou Pembey ; Littérature : Florent Sogni Zaou ; Cinéma : Mike Yombi ; Théâtre : Black Panthère ; Musique : Afara Tchena, créateur de la danse “Omongo mouanou” ; Meilleur créateur culturel et prix spécial du jury : Kevin Mbouande Mbenga.

Instrument de musique traditionnelle dans la société congolaise, la Sanza est aussi appelée instrument du marcheur solitaire, comme aimait à le relever l’un de ses promoteurs, Antoine Moundanda. Et le rendu de ce trophée est une création de Virgile Mounkala, sculpté sur de l’ébène. Il reflète le créateur en passion et en ardeur.

Bruno Okokana
Légendes et crédits photo : 
Photo 1 : Tianna Tchikou Pembey, prix de la mode / DR Photo 2 : Kevin Mbouande Mbenga recevant le prix de meilleur créateur culturel / DR
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