Arts : les rendez-vous africains de janvier

Jeudi, Janvier 6, 2022 - 18:26

À Conakry, Bamako, Ouagadougou, Bruxelles ou Paris, en salle ou en plein air, sous forme de livre, film, photographie ou peinture, pendant ce mois de janvier, la culture africaine prévoit plusieurs rendez-vous phares. Voici quelques-uns d’entre eux qui meubleront ce début d’année 2022.

La scène artistique à Conakry entame la nouvelle année avec le premier centre d’art dans cette capitale du pays. La Villa des arts, inaugurée en décembre dernier, est la première de ce genre pour mettre en valeur la culture guinéenne. Les œuvres de douze artistes de cinq nationalités ont inauguré ce lieu unique dédié à la peinture et à la sculpture dans le quartier de Kipé, dans la commune de Ratoma.

Le 5 janvier sortait, dans les salles françaises, Twist à Bamako. Le nouveau film de Robert Guédiguian se déroule en 1962, après l’indépendance du Mali. C’est l’histoire de l’idéalisme révolutionnaire d’un fils d’un riche commerçant tentant de convaincre les paysans du pays pour la cause du socialisme. Un chapitre de la jeunesse de Bamako accompagné par les rythmes du twist venu de France et d’Amérique.

« Traverser », le nouveau film documentaire de Joël Akafou, est sorti également en salles le 5 janvier. Le réalisateur ivoirien y raconte le périple de Touré Inza Junior, sa traversée du désert, l’enfer des camps en Libye et sa traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Il documente la vie d’un clandestin emporté par le rêve de vivre en France.

Qui succédera à Yaya Diomandé et Fann Attiki ? Jusqu’au 10 janvier, les candidats peuvent encore envoyer leurs manuscrits pour la troisième édition du prix littéraire Voix d’Afriques, initié par Radio France internationale (RFI° et les éditions JC Lattès en vue de faire émerger les jeunes auteurs et auteures de langue française du continent africain. Le roman lauréat sera publié par les éditions JC Lattès et présenté sur les antennes de RFI. Le lauréat bénéficiera également d’une résidence à la Cité internationale des arts à Paris, partenaire du prix.

Du 12 au 15 janvier aura lieu à Ouagadougou, capitale du Burkina faso, la septième édition du Soko Festival. Ce marché des arts de la scène et du spectacle vivant ouest-africain facilite les rencontres professionnelles permettant aux artistes de booster leur carrière à l'échelle internationale.

Du 16 au 26 janvier, le Centre culturel Bozar, à Bruxelles, proposera au public une immersion en réalité virtuelle dans les pas des enfants de rues de Kinshasa. L’installation « Kinshasa Now » permettra de suivre Mika, 14 ans, l’un des 35 000 enfants qui peuplent les rues de la capitale congolaise et y survivent grâce à la débrouille. Un film en réalité virtuel du réalisateur belge Marc-Henri Wajnberg complète le dispositif.

Le travail de l’artiste congolais Pili Pili Mulongoy (1914-2007) sera mis à l’honneur par la Maison Artcurial à Bruxelles, du 17 janvier au 9 février. Ce rendez-vous de l’art moderne africain montrera au public une quinzaine d’œuvres jamais dévoilées de cet artiste majeur, surtout connu par la délicatesse et le raffinement des formes et des couleurs dans ses tableaux racontant la nature africaine dans tous ses états.

La Maison européenne de la photographie (MEP) à Paris accueille, du 21 janvier au 13 mars, la jeune photographe congolaise Pamela Tulizo, née en 1994 à Bukavu, en République démocratique du Congo. Dans Face to face, la lauréate du Prix Dior de la photographie 2020 interroge « le regard posé sur les femmes de son pays ». La MEP accueille également sa nouvelle série "Enfer paradisiaque de 2021", inspirée par l’épidémie de covid-19.

Le 24 janvier aura lieu la Journée mondiale de la culture africaine et afro descendante, proclamée par l’Unesco en 2019. L’idée est de promouvoir toutes sortes d’événements liés à la culture africaine et afro descendante, indispensable pour le développement du continent et pour l’humanité en général.

Du 28 janvier au 5 février se déroulera le Festival international du court de Clermont-Ferrand, dans le centre de la France. Les trois compétitions réuniront des courts métrages sélectionnés cette année parmi plus de 8 000 reçus du monde entier. La compétition internationale affichera 77 films de 55 nationalités, dont "Egúngún". Ce nouveau film d’Olive Nwosu « parle du rapport complexe entre celles qui partent et celles qui ont dû rester ». En 2020, la réalisatrice nigériane avait fait impression avec "Troublemaker", un film sur la guerre du Biafra et le silence, présenté dans la section Regards d’Afrique.

Merveille Jessica Atipo et RFI
Légendes et crédits photo : 
Un cliché de la jeune photographe congolaise Pamela Tulizo extrait de la série « Double identité (Femmes de Kivu) », 2019/DR
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