Le secrétariat permanent du Parti congolais du travail (PCT) vient de publier le calendrier définissant les étapes de désignation des candidats à l’investiture ainsi que le dossier à fournir dans la perspective des prochaines élections législatives et locales.
Elégante initiative, en effet, le comité d’investiture est dans sa forme une sorte de primaires excluant par principe l’arbitraire et le subjectivisme qui couvrent le choix des candidats aux compétitions politiques. Dans les faits, de nombreux paramètres interviennent au point de briser l’harmonie du processus dans sa mise en œuvre.
Combien de prétendants au poste de député, de conseiller local ou départemental et de sénateur remplissant les critères exigés par les textes régissant le PCT se sont vu être écartés au terme de la réunion du comité d’investiture ? En désespoir de cause, ils se consolent comme les candidats aux examens d’Etat qui, pendant toute l’année, n’ont pas démérité mais au final ont échoué. Ainsi, le choc est moins ressenti pour un candidat à une évaluation par les notes ; mais il est plus douloureux pour un prétendant à une élection politique.
Les membres du bureau politique, les deux premiers responsables des organisations des femmes et des jeunes ainsi que le président de la Commission de contrôle et d’évaluation qui forment le comité d’investiture du PCT se doivent de faire preuve d’impartialité en plaçant l’intérêt du parti au-dessus de toute autre considération.
Le comité d’investiture, l’une des innovations du congrès du PCT de 2011, commence à faire son petit chemin non sans faire de mécontents. Généralement, les sondages réalisés au niveau de la base sont souvent en contradiction avec les décisions prises au sommet en ce qui concerne le choix des candidats. Lors de la publication des résultats, plusieurs voix s’élèvent contre tel ou tel autre choix ; ce qui est de l’ordre normal pour un « examen ». Mais il est nécessaire et indispensable, pour la crédibilité du parti, de réduire la marge du subjectivisme.
Au regard des étapes définies par le calendrier qui vient d’être publié, on pourrait à première vue s’assurer que la base du parti sera impliquée dans le processus. Car, du 11 au 15 janvier, on va procéder à l’examen des dossiers par les comités du parti avant la transmission des rapports aux fédérations.
C’est à partir du 16 jusqu’au 25 janvier que les fédérations vont commencer le traitement des dossiers et leur transmission au secrétariat permanent. La réunion d’investiture proprement dite aura lieu du 24 au 26 février.
La consolidation de la base à travers le respect de ses choix aux postes de prise de décision confère la force de mobilisation à une formation politique et solidifie son ancrage.