Covid-19 : des infections continuent de flamber dans le monde, pas les décès

Samedi, Janvier 8, 2022 - 11:45

La pandémie de covid-19 a poursuivi cette semaine sa flambée dans le monde mais les décès sont restés en baisse.

 

Alors que le variant Omicron, très contagieux, est désormais présent dans la plupart des pays, les contaminations ont flambé cette semaine dans toutes les régions du monde : en Océanie (+259%), dans la zone Amérique latine/Caraïbes (+143%), au Moyen-Orient (+110%), en Asie (+109%), dans la zone Etats-Unis/Canada (+69%), en Europe (+51%) et en Afrique (+3%). Avec un nouveau record de 1,94 million de contaminations enregistrées chaque jour dans le monde, l'indicateur bondit de nouveau cette semaine : +64% par rapport à la semaine précédente et des dizaines de pays dans le monde ont vu leurs cas multipliés par deux ou plus, dont de grands pays comme l'Inde, le Pakistan, le Brésil, le Mexique, le Japon, les Philippines ou l'Italie.

Les principales décrues sont observées en Eswatini (ex-Swaziland), en Namibie, aux Comores, en Russie et en Corée du Sud.

L’Eswatini et la Namibie, en Afrique australe, figuraient début décembre parmi les premiers pays frappés par la vague de contaminations au variant omicron.

Les Etats-Unis restent, de loin, le pays ayant enregistré le plus grand nombre de nouvelles contaminations (595 200 cas quotidiens, +70%), devant la France (206 100, +70%) et le Royaume-Uni (181 000, +30%).

En proportion de la population, le pays ayant recensé le plus de nouveaux cas cette semaine est Chypre (3 468 pour 100 000 habitants), devant l'Irlande (2 840), la Grèce (2 415), le Montenegro (2 371) et le Danemark (2 362).

Au plan mondial, malgré la flambée de cas, le nombre de décès quotidiens reste en baisse (-3%), à 6 172 morts par jour.

Les Etats-Unis recensent le plus grand nombre de décès quotidiens, 1 357 par jour cette semaine, devant la Russie (838) et la Pologne (414).

L'économie mondiale s'interroge face à Omicron

A quoi s'attendre, après le tsunami économique provoqué début 2020 par l'apparition de la covid-19 et le trou d'air de la première moitié de 2021 ? La flambée des contaminations au variant Omicron inquiète, même si les économies mondiales se sont habituées à vivre avec la pandémie.

L'ampleur des dégâts économiques causés par le variant est incertaine, mais la croissance pourrait en pâtir tant les restrictions sanitaires et la contagiosité d'Omicron perturbent les entreprises.

La patronne du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a alerté dès début décembre d'une possible révision à la baisse de ses prévisions de croissance mondiale, actuellement à 5,9% pour 2021 et 4,9% pour 2022. Elle pourrait survenir d'ici à la fin janvier.

Aux Etats-Unis, Omicron fait déjà des dégâts mais ces perturbations devraient se dissiper dès le deuxième trimestre.

En zone euro, des restrictions comme les confinements dans certains pays vont engendrer un ralentissement au premier trimestre puis un rebond, surtout si le pic épidémique a lieu en janvier. Chaque vague fait moins de dommages au système de santé et à l'économie que la précédente. L'incertitude est plus grande pour les pays émergents et la Chine, les premiers étant moins vaccinés et la seconde appliquant des confinements locaux draconiens, au nom de sa stratégie zéro  covid.

Julia Ndeko avec AFP
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