Au cours d’une conférence de presse animée le 8 janvier à Brazzaville, le président de l’Alliance pour la République et la démocratie (ARD), Mathias Dzon, a annoncé qu’il ne sait pas si sa plateforme pourrait participer aux prochaines élections législatives et locales.
Selon le président de l’ARD, les conditions de préparation des prochaines consultations politiques ne sont pas transparentes. Abordant les autres sujets d’actualité nationale, Mathias Dzon s’est insurgé contre le processus de modification de la Constitution du 25 octobre 2015 entrepris par les parlementaires.
« Sous le prétexte fallacieux de mettre fin aux prolongations répétitives de l’Etat d’urgence sanitaire tous les vingt jours et de porter cette durée à quatre-vingt-dix jours, le chef de l’Etat veut, en réalité, introduire dans la loi fondamentale des dispositions visant à contourner le référendum constitutionnel et à donner au président de la République le pouvoir de faire voter par le Parlement réuni en congrès toutes les modifications qu’il envisage d’apporter à la Constitution », a expliqué Mathias Dzon.
Ces modifications, a-t-il poursuivi, portent notamment sur l’âge pour être candidat à l’élection présidentielle, la création d’un poste de vice-président de la République, l’élection du président de la République au scrutin indirect par le Parlement réuni en congrès.
Par ailleurs, a-t-il fait savoir aux journalistes, le chef de l’Etat envisage d’enterrer la hache de guerre avec l’opposition en entreprenant des pourparlers avec elle en vue de rechercher un compromis national pour éviter au pays le retour aux guerres fratricides.
Le conférencier a lancé un appel au sursaut national. « En ce début de l’année 2022 qui s’avère une année de tous les dangers pour le peuple congolais, nous vous exhortons au patriotisme, au courage et à la détermination sans faille dans le combat pacifique pour la restauration de la démocratie congolaise », a-t-il conclu.