La contribution du secteur forestier représente 25,9 milliards francs CFA, soit 4,45% du Produit intérieur brut (PIB), contre 6% auparavant. Présentant les résultats du rapport 2019 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-Congo), le 10 janvier à Brazzaville, le secrétaire permanent du comité exécutif national, Florent Michel Okoko, a évoqué des difficultés et des progrès réalisés dans les secteurs forestier, pétrolier et minier.
La production forestière a atteint 3,8 millions m3 en 2019, peu avant la recrudescence de la pandémie covid19, soit pour les futs (48,64), les grumes (41,46%), les sciages (9,43%), les placages (0,41%) et les contre-plaqués (0,05%). D’après la même source, les exportations des produits forestiers ont atteint 1,013 million m3 durant la même période pour une valeur de 145,1 milliards FCFA.
Le secrétaire permanent de l’ITIE-Congo, qui était face à la presse pour présenter les contours du récent rapport ITIE-Congo, a attribué cette baisse aux aléas dans la production et à l’incertitude du commerce mondial dûs à l’apparition de la pandémie. « La base de valorisation du bois congolais, à travers les ports et les pays consommateurs, a été touchée par l’effet de la pandémie (…) Au cours de cette période, le secteur forestier local a également connu d’énormes difficultés », a estimé Florent Michel Okoko.
La filière bois est l’un des trois secteurs retenus dans le périmètre du rapport ITIE, en plus du secteur pétrolier et des mines. Depuis l’acquisition du statut de pays conforme à l’ITIE, en 2013, la République du Congo a amélioré la transparence dans les industries extractives, en publiant régulièrement les informations sur les déclarations des entreprises et les revenus issus des exploitations.
Selon Florent Michel Okoko, le pays a fait des efforts pour rendre publiques les données sur les sociétés extractives. Sur les treize sociétés pétrolières retenues dans le périmètre d’enquête, une seule d’elles n’a pas soumis de formulaire de déclaration ; de même que deux sociétés minières sur les cinq que compte le pays n’ont pas participé au processus. « Presque toutes les sociétés qui apportent un apport substantiel dans l’économie nationale ont fait leurs déclarations. Les autres sociétés n’ayant pas participé à l’évaluation n’ont pas d’apport substantiel au niveau économique », a expliqué le secrétaire permanent.
Le conférencier s’est également prononcé sur le maintien du statut du pays au sein de l’ITIE, dont les instances de l’organisation vont se réunir en juillet prochain. La décision des instances de l’ITIE est importante pour le Congo, a-t-il rappelé, car le positionnement du pays dans la mise en œuvre de la norme ITIE est déterminant pour l’avancée de ses relations avec les partenaires au développement, comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale...
« Les normes ITIE ont évolué notamment avec celles de 2016. Nous espérons qu’en juillet prochain, le statut du Congo sera confirmé, pour permettre au pays de garder son niveau de qualification et la confiance des partenaires », a conclu Florent Michel Okoko.