Résorber le déficit alimentaire chronique en République démocratique du Congo est un pari que s’est donné l’exécutif national dans le cadre de son Programme national multisectoriel de lutte contre la pauvreté.
L’objectif déclaré étant d’atteindre une réelle autosuffisance alimentaire dans le pays, le gouvernement s’emploie dès lors à scruter toutes les voies possibles susceptibles de conduire à cette fin. Dans les secteurs de pêche et élevage, le ministre de tutelle s’active, depuis quelques jours, à apporter des réponses idoines auxquelles renvoie cette problématique. Tel est, d’ailleurs, le sens de la correspondance que le ministre Adrien Bokele a récemment adressée au chef du gouvernement, Jean-Michel Sama Lukonde, sollicitant de sa part une provision de quinze millions de dollars pour essayer de répondre, tant soit peu, aux besoins alimentaires des Congolais.
A en croire une dépêche de 7sur7.cd, Adrien Bokele a indiqué, dans sa lettre de motivation au Premier ministre, que ce montant servira notamment « à l’acquisition de deux chalutiers pour la pêche à la côte maritime et quatre petits bateaux de pêche pour les eaux intérieures principalement pour les lacs Tanganyika et Albert et le Système du fleuve Congo ».
Le ministre reste, en effet, convaincu que l'acquisition de ces bateaux de pêche va permettre d'augmenter la production du poisson, satisfaire les besoins de la population en protéines animales et résorber le plus rapidement possible le déficit alimentaire national. Cela va aussi, poursuit-il dans sa correspondance, « réduire la dépendance de la RDC aux importations de produits halieutiques » comme le souhaite le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi-Tshilombo.
Et le ministre d’enchaîner dans sa correspondance: « Etant donné que ce besoin est aussi exprimé dans la loi de finances 2022, mon ministère compte déjà engager le processus de passation des marchés, sous votre leadership, avec la Direction générale de contrôle des marchés publics pour obtenir l’avis de non objection dans les 60 jours pour que ce marché soit engagé et payé au courant du premier trimestre de cette année 2022 ».
D’ores et déjà, les prémices sont en train d’être posées pour concrétiser ce projet de haute portée sociale. Un Programme minimum d’urgence de relance de la production animale et halieutique pour l’acquisition desdits bateaux de pêche est déjà à pied d’œuvre, apprend-on. Bien plus, le processus de passation des marchés en vue de l'acquisition rapide de ces instruments de pêche est en passe de démarrer et c’est à la Société congolaise des pêches à qui sera confiée l’utilisation de ces bateaux.