La Russie annonce des manoeuvres navales

Jeudi, Janvier 20, 2022 - 15:48

La Russie a annoncé jeudi des exercices navals tous azimuts, en pleins pourparlers à Berlin entre Occidentaux sur la crise ukrainienne.

Plus de 140 navires de guerre et environ 10 000 militaires prendront part en janvier et février à ces exercices menés dans l'Atlantique, l'Arctique, le Pacifique ou encore la Méditerranée. L'objectif principal de ces manoeuvres est de mettre en action les forces navales, aériennes et spatiales et de contrer les menaces depuis les mers et les océans, a justifié le ministre russe de la Défense.

Alors que les tensions sont au plus haut avec les Occidentaux sur fond de craintes d'une invasion russe de l'Ukraine, Moscou a également prévu de mener des manœuvres navales conjointes avec l'Iran et la Chine, dont la date n'a pas encore été fixée.

L'annonce de ce déploiement intervient peu après que le Kremlin a jugé déstabilisatrices les déclarations de Joe Biden menaçant d'une réponse sévère, en cas d'attaque militaire contre l'Ukraine. Quelques heures avant l'arrivée en Allemagne du secrétaire d'Etat, Antony Blinken, pour des pourparlers avec les alliés européens, Joe Biden, investi il y a tout juste un an, avait prévenu que la situation "pourrait échapper à tout contrôle" en cas d'attaque russe.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a de son côté affirmé jeudi qu'une incursion russe en Ukraine serait un désastre pour le monde.

A Berlin, Antony Blinken a mené des entretiens avec ses homologues français et allemand ainsi qu'avec le secrétaire d'Etat au ministère des Affaires étrangères britannique pour peaufiner une stratégie commune face à la Russie.

Une entrevue cruciale, vendredi à Genève, avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov suivra son étape berlinoise. Antony Blinken espère encore trouver une porte de sortie diplomatique aux tensions croissantes entre Kiev et Moscou. Mercredi, lors d'une visite de soutien à Kiev, il avait exhorté Vladimir Poutine à choisir une voie pacifique.

Un précédent cycle de pourparlers la semaine dernière en Europe n'avait permis que de constater le fossé séparant Moscou et les Occidentaux.

La Russie a déployé des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne, laissant craindre une invasion. Tout en niant tout projet d'attaque, le Kremlin martèle qu'une désescalade passe par des garanties écrites pour sa sécurité.

En plus d'un traité bannissant tout élargissement de l'Alliance atlantique à l'Ukraine, mais aussi à la Géorgie, une autre ex-république soviétique, la Russie réclame que les Américains et leurs alliés renoncent à organiser des manoeuvres et des déploiements militaires en Europe de l'Est. Moscou a signifié que ses demandes étaient non négociables tandis que les Etats-Unis les ont jugées pour l'essentiel inacceptables.

La Russie qui nie toute velléité belliqueuse en Ukraine, se dit menacée par le renforcement de l'Otan dans la région et assure que ses milliers de soldats à la frontière ukrainienne ne sont pas une menace.

 

D'après AFP
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