La ville océane a été secouée il y a plusieurs mois par une épidémie de choléra, entraînant dans l’opinion, une véritable psychose à cause des trop nombreux décès et malades qu’elle a engendrés. Or l’une des solutions préconisées pour éradiquer totalement cette maladie, est le curage des rivières qui sont des refuges pour le microbe de choléra
Pour ne citer qu’une de ces rivières, Bakadila par exemple, est un site où l'on note la présence du microbe de choléra ainsi que des larves de moustiques et autres sortes de détritus. « C’est en réalité pendant la période non pluvieuse comme celle que nous traversons actuellement, que ces rivières devraient normalement être curées et aménagées pour un meilleur écoulement des eaux lors de la prochaine saison des pluies d'ici deux à trois mois », a déploré un habitant du quartier Saint-Pierre qui a subi avec sa famille les méfaits des inondations de novembre et décembre 2012 occasionnant l’épidémie de choléra.
Pour une certaine frange de la population, la mairie a une logistique insuffisante et semble asphyxiée vu le nombre des rivières à curer dans la ville. Il serait donc judicieux de procéder à des concessions. « Vu la croissance accélérée de nos villes, les mairies ont intérêt à lancer des appels d’offre aux sociétés nationales ou internationales œuvrant dans le domaine de l’assainissement, pour signer des concessions, lesquelles permettront aux mairies d’attribuer selon des accords précis, des missions d’assainissement aux sociétés spécialisées. On le voit un peu partout dans le monde, les concessions sont devenues l’une des stratégies essentielles pouvant permettre à des administrations de trouver des solutions à des problèmes de gestion dans certains secteurs d’activités », peut-on entendre chez ces Ponténégrins. Ils souhaiteraient même que la mairie emboîte le pas au Port autonome de Pointe-Noire qui a déjà procédé à la concession sur des questions de gestion des conteneurs, signant des accords avec une société internationale experte en logistique.
La question de la salubrité dans la ville océane devient épineuse pour les gestionnaires de cette ville, car à la moindre pluie, Pointe-Noire devient le foyer des épidémies. Les quelques bacs à ordures et rares camions bennes ne suffisent plus pour faire face à cette question de la salubrité dans la ville. D'autres encore suggèrent au prochain conseil municipal, qui sera élu dans les prochains mois, de prendre à bras le corps ce problème d’assainissement. « Pourquoi la rivière Bakadila et les autres ne seraient-elles pas aménagées comme à Brazzaville, la rivière Madoukou-Tsékélé, pour diminuer le risque des épidémies et maladies comme le paludisme », a confié un habitant du quartier Loandjili.