Organisation mondiale de la santé: un soutien massif à Tedros Adhanom Ghebreyesus pour un deuxième mandat

Mardi, Janvier 25, 2022 - 16:00

La voie est libre pour un second mandat de l'Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus à la tête de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), après un vote de procédure mardi au cours duquel il a reçu le soutien de tous les pays participants.

Lors d'un vote à bulletin secret à huis clos, les membres du Conseil exécutif de l'OMS - une trentaine de pays - ont formellement validé la candidature du directeur général de cette agence des Nations unies, après lui avoir fait passer un grand oral.

Tous, excepté trois pays absents - le Tonga, l'Afghanistan et le Timor-Leste - ont voté pour Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il doit encore être formellement élu en mai par l'ensemble des Etats membres de l'organisation, une élection sans accroc prévisible puisqu'il est le seul à se présenter.

"Nous apprécions non seulement votre leadership durant cette période, mais aussi votre humanité et votre compassion. En particulier, votre engagement sans faille en faveur des personnes les plus vulnérables", a souligné le représentant sud-coréen, Kim Ganglip, au nom des pays de la région du Pacifique occidental.

Le représentant français, Jérôme Salomon, s'exprimant au nom des cinquante-trois Etats membres de la région européenne de l'OMS, a relevé la longue liste des défis sanitaires mondiaux qui attendent le Dr Tedros, ainsi que les défis institutionnels.

Ce dernier a pour sa part appelé au renforcement du rôle de l'OMS « au cœur de l'architecture mondiale de la santé" et demandé que chaque pays reconnaisse "la santé comme un droit humain fondamental". Cependant, la pandémie de covid-19 a montré que ses appels restent souvent sans écho, comme quand il réclame aux pays les mieux lotis d'instaurer des moratoires sur les rappels de vaccins afin que les plus pauvres puissent en profiter.

Premier Africain à diriger l'OMS

En poste depuis 2017, le chef de l'OMS est très apprécié, en particulier des Africains, pour avoir permis que le regard de la communauté internationale, notamment durant la pandémie, se tourne davantage vers ce continent.

Âgé de 56 ans, ce spécialiste du paludisme est diplômé en immunologie, docteur en santé communautaire et ancien ministre de la Santé et chef de la diplomatie de l'Ethiopie. Premier Africain à diriger l'OMS, il est en première ligne depuis le début de la pandémie.

Après un premier mandat marqué par le covid, qui a mis à nu les défaillances de l'OMS, le Dr Tedros va devoir remporter le pari du renforcement de l'agence onusienne pour notamment mieux prévenir et gérer les futures épidémies.

"La pandémie a mis en évidence le défi auquel nous sommes confrontés, à savoir que le monde n'était pas prêt", a-t-il souligné pendant son grand oral.

Mais les contours de la réforme restent encore à définir par les pays, dont certains, soucieux de leur souveraineté, n'ont guère envie de donner plus de pouvoir à l'OMS.

"Le succès futur de l'OMS dépendra de votre soutien" aux propositions visant à ce que la part des cotisations des Etats membres représente 50% du budget de l'organisation d'ici 2028-2029, a assuré le Dr Tedros. Pour l'instant, 16% du budget provient des cotisations obligatoires des Etats, le reste étant des contributions volontaires de donateurs publics et privés qui décident comment l'OMS peut les utiliser.

D'après AFP
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