La hausse des cours mondiaux du pétrole brut a entraîné une augmentation des prix moyens frontières commerciaux des principaux carburants consommés en République démocratique du Congo. L’arrêté ministériel intervenu le 25 janvier et couvrant la zone ouest du pays, c’est-à-dire Kinshasa, le Kongo central et l’ex-Bandundu, fixe désormais le prix du litre d’essence à 2 095 FC et celui du gazole à 2 085 FC.
Les longues files de véhicules ont été signalées ici et là dans la ville de Kinshasa dans la journée du 27 janvier. Les stations-service n’ont pas tardé à actualiser leurs prix conformément à l’instruction du ministère de l’Économie. Les usagers de la route se préparaient à une telle annonce après la confirmation d’une actualisation en cours des prix du carburant de la zone ouest par le ministère de l’Économie, quelques jours auparavant. Le mardi dernier, la décision est finalement tombée. Il s’agit d’une augmentation du prix de l’ordre de 100 FC intervenue sur les trois produits stratégiques, en l’occurrence l’essence, le gazole et le pétrole. Comme pour la hausse intervenue quelques jours avant dans la partie sud et est, la mesure viserait à soulager la trésorerie des sociétés pétrolières et à maintenir l’équilibre du système d’approvisionnement en carburants dans ces différents coins du pays.
La détermination des prix passe par trois facteurs stratégiques que sont le prix moyen frontière commercial, le volume de consommation mis en consommation et le taux de change de la Banque centrale du Congo. Pour ce cas précis, le premier facteur est épinglé comme la principale cause de la variation à la hausse. Celui-ci indique traditionnellement le coût d’acquisition des produits auprès des fournisseurs étrangers. L’évaluation du prix moyen frontière avant l’actualisation de la structure de prix de produits pétroliers dans la partie ouest montre une variation de plus de 60 %, en passant de 601 à 965 FC pour l’essence et de 527 à 859 FC pour le gazole. Selon la réglementation en vigueur, une hausse au-delà du seuil de tolérance établi à 5 % entraîne de facto une hausse ou, dans le cas contraire, une baisse du prix du carburant à la pompe.
Dans un document officiel publié dès l’affichage des nouveaux prix dans les stations-service, le ministre de l’Économie nationale, Jean-Marie Kalumba, a tenu à fixer les esprits pour éviter de susciter des scènes de panique chez les usagers de la route. Il ne devrait y avoir aucune répercussion sérieuse sur l’économie nationale. Toutefois, il y a bien une inquiétude quant à la recrudescence de certains phénomènes comme le tristement célèbre « demi-terrain » dans le transport en commun.