Tchad : le chef d'état-major des armées françaises en visite à N'Djamena

Mercredi, Février 2, 2022 - 11:15

Le chef d'état-major des armées (EMA) françaises, le général d'armée Thierry Burkhard, était en déplacement dans la capitale tchadienne. Une visite qui coïncide avec la fin du Retex. 

A N’Djamena, le général d’armée Thierry Bukhard s’est entretenu avec son homologue tchadien, le général de corps d'armée Abakar Abdelkerim Daoud. Les deux officiers de haut rang ont fait le point sur les opérations Barkhane et évoqué « un partenariat fiable et solide pour lutter contre le terrorisme dans la sous-région », apprend-on.

La visite du chef d’EMA françaises coïncide avec la fin de l’atelier de retour d’expérience (Retex) sur la mise en œuvre de l’opérationnalisation de la composante police de la FC G5 Sahel (Burkina Faso, Mauritanie, Mali, Niger, Tchad ), du 24 au 27 janvier 2022, de N’Djamena qui a regroupé les participants issus des différents corps et services de sécurité et de justice des cinq pays membres.

En complément de la Force conjointe du G5 Sahel, et avec l’appui financier de l’Union européenne (UE), pour la mise en œuvre de cinq projets nationaux, ces pays travaillent pour rendre opérationnelle la Composante police, pilotée par un programme régional. Ces projets arrivent en fin de mise en œuvre  et nécessitaient de dresser le bilan, d’où la tenue de cet atelier de Retex, en présence des représentants des différents corps et services de sécurité et de justice des cinq pays membres. Ce qui fut également l’occasion d’élaborer une liste commune de bonnes pratiques, de défis, d’enjeux, de facteurs de pérennisation et surtout de recommandations. Il s’agit d’« un pas important franchi », a indiqué le chef de délégation de l’UE, Kurt Cornelis, confiant que « cet atelier va nourrir la réflexion sur le futur de l’opérationnalisation de la Composante police », avant d’insister sur la judiciarisation, un concept au centre du soutien apporté par l’UE.

Une judiciarisation qui permettra de renforcer la confiance entre les Forces de sécurité et de défense et les citoyens et citoyennes. « C’est ce lien de confiance qui permettra de lutter plus efficacement contre les réseaux terroristes et de criminalité organisée qui agissent dans les zones d’intervention UIS », a-t-il souligné. Depuis 2019, l’UE a injecté  dix-huit millions d’euros pour appuyer l’opérationnalisation de cette composante constituée des gendarmes, des unités de la police judiciaire et des pôles judiciaires.

Le représentant du secrétaire exécutif du G5 Sahel, Kaka Abdoulaye, a appelé à capitaliser les acquis et à ne pas négliger un maillon de la chaîne dans ce processus.  Lors de la clôture de l’atelier, le secrétaire général du ministère tchadien de la Sécurité publique et de l’Immigration, Benguela Guidjinga, a rappelé que la conception et l’opérationnalisation de la composante est une entreprise complexe qui demande aux Etats la mise en place des structures et interactions institutionnelles nouvelles. Mais il est « convaincu que cet exercice de retour d’expérience et les échanges des derniers jours nous aideront à continuer - ensemble - nos progrès pour le développement de la judiciarisation du champ des opérations de la force conjointe, pour le bien de nos forces et celui de nos populations ».

 
Noël Ndong
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