L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé, le 2 février, d’augmenter à 400 000 barils par jour la production pétrolière. Les treize pays membres de l’Opep, dont la République du Congo, et les dix pays non-membres ont insisté sur la stabilité du marché pétrolier.
Les vingt-trois membres de l'alliance de l'Opep+ ont persisté dans leur stratégie d'augmentation de la production de pétrole, en dépit de l'envolée des cours sur le marché mondial. En février, la production connaîtra une légère hausse de 400 000 barils par jour supplémentaires, un plus qu’au mois de janvier.
Les conclusions des trois réunions successives renseignent sur la dynamique du marché pétrolier en termes de demande, de stocks et de capacités de production. La demande sera légèrement faible qu’en 2021, a fait savoir le président de la conférence ministérielle de l’Opep, le ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua. Le comportement du marché reste néanmoins dépendant de la courbe du variant Omicron (Covid-19).
Les effets de ce changement devraient être très peu ressentis au niveau national, a assuré Bruno Jean Richard Itoua. « La situation se traduit au Congo par un léger ajustement, il n’y a pas d’impacts très importants. Nous faisons cela depuis que nous sommes partie-prenante à cet engagement de stabilisation du marché. Nous sommes certains que la tendance haussière des prix devrait se confirmer, puisque les chiffres nous l’indiquent. Ce n’est pas forcément de notre intérêt de voir les prix flamber ou exploser. Ce que nous voulons, c’est de stabiliser le marché, en s’appuyant sur l’équilibre entre l’offre et la demande », a-t- il ajouté.
Les représentants des treize membres de l'Opep et leurs dix alliés via l'accord Opep+ ont tenu leur rencontre mensuelle par vidéoconférence, avec la première réunion des délégués des États sur la coordination technique de l’organisation qui s’est tenue mardi, avant la réunion du comité de supervision et la réunion ministérielle de l’Opep+ que préside le Congo depuis le 1er janvier 2022.
Les prix du pétrole, qui ont augmenté de plus de 10 % depuis début janvier, ont récemment atteint la barre des 90 dollars le baril pour la première fois en sept ans. Les spécialistes expliquent cette flambée des prix sur les marchés pétroliers par les tensions géopolitiques actuelles dans le monde, y compris par les interruptions de production de plusieurs pays producteurs de pétrole comme l'Angola, le Nigeria ou la Libye.