Processus électoral : la Céni publie sa feuille de route

Jeudi, Février 3, 2022 - 17:15

Le déroulement du processus électoral jusqu’à son dénouement par l’organisation des élections préoccupe actuellement la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

La centrale électorale tient au respect des délais constitutionnels pour la tenue des scrutins dans les délais. Elle a dévoilé, le 3 février, par la voix de son président Denis Kadima, sa feuille de route en prévision des élections de 2023. Ce document qui n’est pas à confondre avec le calendrier électoral attendu incessamment décrit les différentes activités que va mener la Céni durant la période 2021-2027 et sera régulièrement mis à jour avec les parties prenantes au processus électoral.      

Au nombre d’actions qu’aura à entreprendre la Céni, l’on citera, entre autres, l’organisation, au courant de ce mois de février, d’un séminaire d'imprégnation ainsi que la production des outils de gestion du processus électoral. Jusqu’au mois de mars, la Céni s’attellera à stabiliser et à consolider l'administration permanente et d'infrastructures informatiques avant l’organisation de l'élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces entre février à avril.

A ce sujet, il y a lieu de noter qu’un calendrier réaménagé de l'élection des gouverneurs et vice-gouverneurs, dans les provinces où les exécutifs provinciaux ont été déchus, a été oublié. Ce scrutin est fixé au 6 avril prochain, en attendant l'ouverture de la session de mars dans les assemblées provinciales concernées. La province de l'Ituri n'est, cependant, pas concernée par cette élection. Treize provinces sont concernées par cette échéance électorale dont le Bas-Uélé, le Kasaï Oriental, le Kongo Central, la ville-province de Kinshasa (vice-gouverneur), etc.

Quant à la première séquence relative aux élections directes (présidentielle, législatives nationales et provinciales, communales), elle débutera par l’organisation jusque fin févrierde l'opération de la cartographie des sites opérationnels et identification et enrôlement des électeurs. Elle va se poursuivre, entre juillet et septembre 2023, par les opérations de réception et traitement des candidatures aux scrutins directs jusqu’à la tenue, de septembre à décembre 2023, du scrutin direct (présidentielle et législatives).

La deuxième séquence, quant à elle, concernera les élections indirectes (sénateurs, gouverneurs, conseillers urbains, maires, bourgmestres, etc.). Enfin, la troisième portera sur les activités de pérennisation du processus, de mars 2024 à mars 2027. Toutefois, le président de la Céni a mis un bémol au regard des contraintes pouvant compromettre le bon déroulement des opérations électorales. « Sur le plan technique, il y a aussi un certain nombre des contraintes, on commence par la mutualisation, vous savez qu'il y a un ambitieux programme de mutualisation des opérations d'identification de la population, recensement de la population et de l'habitat qui devra être couplé avec l'enrôlement des électeurs et cela est de nature à retarder le processus électoral déjà soumis aux contraintes du délai constitutionnel », a-t-il expliqué.  

Rappelons que bien avant la présentation de cette feuille de route, le président de la Céni, Denis Kadima, a reçu une délégation de la plateforme des confessions religieuses, conduite par son président Dodo Kamba. A en croire ce dernier, ces confessions religieuses étaient venues s'imprégner du processus électoral en cours en République démocratique du Congo en vue de s'assurer de la tenue des élections dans le délai constitutionnel. « Nous avons voulu entendre de nos propres oreilles venant de la bouche autorisée que les élections se tiendront bel et bien dans les délais constitutionnels impartis comme nous l'avons promis au peuple congolais. Et nous ne voulons pas qu'il y ait, en aucune raison, un quelconque glissement », avait-il déclaré. Malgré tout, les experts électoraux s’inquiètent du respect du délai constitutionnel par rapport à la tenue des élections. D'après eux, la Céni est en retard et n’a pas encore les moyens de son action.

Alain Diasso
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