Le gouvernement de la République a présenté quelques solutions pour le déplacement du lieu de commerce situé entre Kinshasa et le Kongo central. La délocalisation et le passage en revue de la situation de l’habitat constituent quelques mesures urgentes qui mobilisent aujourd’hui les autorités tant nationales que provinciales.
Dans sa communication du 7 janvier en conseil des ministres, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a évoqué l’urgence de délocaliser le marché de Matadi-Kibala qui représentait, à ses yeux, une potentielle menace pour les personnes qui y pratiquent l’activé commerciale. Officiellement, le drame du 2 février a causé la mort de vingt-six personnes, dont une bonne majorité de commerçantes. L’acheminement des corps sans vie vers la morgue de l’ex-Mama Yemo a eu lieu quelques heures après le drame. Là aussi, des voix s’élèvent pour dénoncer les moyens précaires, à la limite indécente, mis en œuvre pour transporter les corps.
Le même jour, dans la soirée, des discussions au plus haut niveau ont réuni le Premier ministre, Sama Lukonde, quelques ministres sectoriels et les autorités administratives et policières. Elles ont permis d’aller sur les détails de l’identification des victimes, de l’organisation des obsèques et des mesures préventives pour ne plus revivre un tel accident. Dans la foulée, le débat est relancé sur la question de l’aménagement des habitations et de l’occupation anarchique des espaces en dessous des pylônes haute-tension de la Société nationale d’électricité. Par ailleurs, le gouvernement est revenu sur les servitudes où la population ne peut pas construire.
Si le sujet a traîné visiblement sur la table des autorités du pays depuis plusieurs jours, il devient impérieux aujourd’hui d’appliquer effectivement les mesures urgentes. Par ailleurs, il y a aussi les actions à réaliser pour assurer un aménagement plus judicieux du territoire national. Mais la grande nouvelle reste à tous égards l’identification de plusieurs sites pour abriter le marché de Matadi-Kibali qui rejoint le tristement célèbre marché Type-K dans le classement des sites les plus dangereux pour les commerçants.