L’association « Nouvelle Likouala émergente » a lancé, le 5 février à Brazzaville, une opération de collecte de fonds pour la construction des ponts à Sambala et Bissambi, devenus actuellement inaccessibles par véhicule.
Entrepris le 6 juin 2020 par le gouvernement dans le cadre d’un programme pluriannuel sur l’ensemble du territoire national, les travaux de construction des ponts sur la Motaba à Sambala, et Ibenga à Bissambi, sur l’axe Dongou, Boyelé-Enyellé, dans le département de la Likouala, sont arrêtés. Ce qui rend inaccessible la traversée sur ces deux rivières, d’autant plus que les bacs qui y assuraient le trafic sont sortis de l’eau. D’où le cri de cœur des ressortissants de ce département à Brazzaville.
« La Likouala est actuellement coupée d’autres départements du pays, y compris Brazzaville. C’est pourquoi nous avons lancé cette quête pour faire en sorte que la population de la Likouala puisse avoir sa liberté de circulation dans les jours à venir », a justifié Eddie Sergio Malanda, président de la Nouvelle Likouala émergente.
Placée sur le thème « Ensemble, collectons les fonds pour booster et motiver le gouvernement de nous construire les ponts de Sambala et Bissambi pour faciliter la libre circulation de la population de la Likouala », la cérémonie a rassemblé de nombreux ressortissants de ce département à la commune de Ouenzé, cinquième arrondissement de Brazzaville. Selon les initiateurs, après Brazzaville, cette opération s’étendra dans les autres départements du pays. La durée étant de deux mois au regard de l’urgence.
Jadis accessible par avion, véhicule et bateau, aller à Impfondo est devenu un véritable casse-tête pour les usagers. « La population pleure, nous essayons de mobiliser le maximum de ce que nous pourrons pour inciter le gouvernement à faire quelque chose d’autant plus que c’est à lui de construire des gros ouvrages. Nous ne pouvons pas parler d’émergence sans les routes, c’est un bon moyen de communication. Avec les routes, on peut tout faire, donc nous nous sommes dit que la voie routière est très importante dans la Likouala, parce qu’elle facilite le transit de beaucoup de choses », a conclu Eddie Sergio Malanda.
D’après témoignages, les prix des produits de première nécessité ont galopé. De même, les produits pharmaceutiques ne font pas exception. « Au moment où nous parlons, nous avons un problème de malades, nous ne pouvons pas les évacuer à Brazzaville, des gens meurent par manque de produits. La seule compagnie aérienne qui desservait la Likouala était TAC, aujourd’hui nous avons appris qu’il y a eu un vol après deux mois, mais le billet est vendu à 75 000 FCFA. C’est trop cher pour un paysan qui a déjà du mal à s’acheter du produit », a témoigné Davy Martial, originaire de la Likouala.